Virginie Grimaldi est une romancière française née en 1977 à Bordeaux. Elle débute sa carrière d’écrivaine en 2009 avec un blog humoristique, « Femme Sweet Femme ». Son premier roman, « Le premier jour du reste de ma vie », publié en 2015, devient un best-seller.
Depuis, elle a écrit plusieurs romans à succès, dont « Il est grand temps de rallumer les étoiles » qui a reçu le prix du Livre favori des Français en 2022. Traduits dans plus de vingt langues, ses ouvrages mêlent humour et émotion, portés par des personnages attachants.
Elle a été la romancière française la plus lue en 2019, 2020 et 2021. Elle vit toujours près de Bordeaux.
Voici notre sélection de ses romans majeurs.
1. Il nous restera ça (2022)
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Paris. Quatre mois après le décès brutal de Pierre, son époux, Jeanne, 74 ans, se retrouve seule dans son grand appartement avec pour unique compagnie Boudine, son teckel. Acculée par les problèmes d’argent, elle se résout à prendre des locataires : Iris, une auxiliaire de vie de 33 ans qui semble fuir quelque chose, et Théo, un apprenti pâtissier de 18 ans à la dérive.
La cohabitation démarre sur la pointe des pieds. Chacun porte ses secrets, ses peines, ses cicatrices. Jeanne s’accroche aux souvenirs de Pierre, Théo tente d’oublier son passé en foyer, tandis qu’Iris garde le silence sur les raisons qui l’ont poussée à tout quitter. Peu à peu, ces trois êtres malmenés par la vie vont nouer des liens bien plus forts qu’une simple colocation.
« Il nous restera ça » confirme le talent de Virginie Grimaldi pour croiser les destins et faire surgir l’émotion sans tomber dans le mélo. Son écriture alterne les moments de gravité et les scènes cocasses. La construction en chapitres courts, qui donnent tour à tour la parole aux trois protagonistes, crée un rythme enlevé qui captive jusqu’au dénouement.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 384 pages.
2. Et que ne durent que les moments doux (2020)
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Dans un service de néonatologie bordelais, Lili fait face à l’épreuve la plus difficile de sa vie : sa fille est née prématurément à sept mois de grossesse. Entre les moniteurs cardiaques, les alarmes et l’angoisse permanente, elle découvre la maternité dans des conditions extrêmes. Son quotidien est une succession d’espoirs et de peurs, rythmé par les visites aux soignants et les rencontres avec d’autres parents qui partagent le même combat.
En parallèle, Élise, la cinquantaine, affronte une autre forme de déchirement maternel : ses deux enfants ont quitté le nid familial. Sa fille vit en Angleterre, son fils part étudier à Paris. Divorcée, elle se retrouve seule avec Édouard, le chien farfelu de son fils. Pour combler ce vide, elle devient bénévole « câlineuse » dans un service de néonatologie, où elle prodigue de la tendresse aux nouveau-nés dont les parents sont absents.
Ce roman de Virginie Grimaldi puise sa force dans l’authenticité de son propos : l’autrice s’est inspirée de sa propre expérience en néonatologie pour décrire avec justesse les émotions de ses personnages. On jongle entre des moments de tension et d’humour, notamment à travers les SMS maladroits d’Élise à ses enfants. La construction en chapitres alternés crée un effet de miroir entre ces deux femmes que tout semble opposer, jusqu’à une surprise bouleversante dans les dernières pages.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 384 pages.
3. Tu comprendras quand tu seras plus grande (2016)
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Trentenaire déboussolée par la mort de son père et l’AVC de sa grand-mère adorée, Julia quitte Paris et son job dans une clinique esthétique pour accepter un remplacement aux Tamaris, une maison de retraite de Biarritz. Elle fuit aussi Marc, son compagnon, qui s’est révélé incapable de la soutenir dans ces moments difficiles. Sans même prévenir sa mère qui habite sur place, elle débarque dans cet établissement avec une certaine appréhension – elle n’a jamais vraiment su comment s’y prendre avec les personnes âgées.
Contre toute attente, la jeune femme découvre un univers chaleureux peuplé de personnages hauts en couleur : Gustave le farceur, Léon le ronchon, Louise l’amnésique et le fameux « gang des mamies ». Entre les blagues potaches, les soirées « Plus belle la vie » et les coups en douce, Julia se reconstruit peu à peu grâce à ces seniors qui lui offrent de précieuses leçons de vie. Sa rencontre avec Raphaël, le petit-fils d’une résidente, pourrait bien aussi y être pour quelque chose.
Ce roman de Virginie Grimaldi, publié en 2016, est l’un de ses plus grands succès avec plus de 300 000 exemplaires vendus. Elle y déploie son humour signature fait de situations cocasses et de dialogues percutants, tout en traitant avec brio des thèmes profonds comme le deuil ou la vieillesse. La fin, particulièrement inattendue, a marqué de nombreux lecteurs qui ne l’ont pas vue venir.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 480 pages.
4. Il est grand temps de rallumer les étoiles (2018)
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Anna, 37 ans, élève seule ses deux filles dans des conditions précaires. Serveuse dans un restaurant, elle accumule les dettes et peine à joindre les deux bouts. Ses journées interminables l’empêchent de voir grandir Chloé, 17 ans, qui cherche l’amour dans des relations éphémères, et Lily, 12 ans, petite rêveuse qui préfère la compagnie de son rat à celle des autres enfants. Le jour où elle perd son emploi, Anna reçoit une indemnité qui pourrait l’aider à rembourser ses créanciers.
Mais face au mal-être de ses filles, elle prend une décision qui défie toute logique : emprunter le camping-car de son père et partir avec elles en Scandinavie. À travers les fjords et les forêts, sous les aurores boréales, cette famille cabossée va réapprendre à se parler, à s’aimer. Les rencontres qu’elles font en route – deux veufs fantasques, un père et son fils autiste, d’autres âmes en quête de sens – les transforment peu à peu et les réconcilient avec la vie.
Ce roman feel-good de Virginie Grimaldi a été élu « Livre favori des Français » en 2022 suite à un sondage orchestré par France Télévisions et la BBC. Le récit, qui aborde des thèmes durs comme les violences conjugales, le harcèlement scolaire ou la précarité, jongle entre trois voix : celle d’Anna, celle de Chloé via son blog et celle de Lily via son journal intime, dont les expressions pleines d’humour font mouche.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 384 pages.
5. Une belle vie (2023)
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Au cœur du Pays basque, deux sœurs se donnent rendez-vous dans la maison de leur grand-mère récemment disparue. Emma, la grande sœur responsable, n’a plus parlé à Agathe, sa cadette fantasque, depuis cinq ans. Elles disposent d’une semaine pour vider cette demeure emplie de souvenirs avant sa vente, une ultime occasion de comprendre ce qui les a éloignées.
Le récit alterne entre leur présent et leur passé commun, depuis l’enfance marquée par la violence maternelle jusqu’à l’âge adulte. Le refuge était alors cette maison de vacances où Mima, leur grand-mère italienne, les accueillait avec ses bons petits plats et son amour inconditionnel. Au fil des jours, les deux sœurs se redécouvrent et affrontent ensemble les fantômes du passé.
Virginie Grimaldi livre ici un roman à la fois drôle et poignant sur les relations sororales, la bipolarité et les violences familiales. Le texte fourmille de références et d’anecdotes sur les années 1990 qui raviront les plus nostalgiques, tandis que la chute inattendue marque une évolution dans le style de l’autrice.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 384 pages.
6. Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie (2017)
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« Je ne t’aime plus. » Ces cinq mots prononcés par Ben font voler en éclats l’univers de Pauline. À trente-cinq ans, elle se retrouve à vivre chez ses parents avec Jules, son fils de quatre ans. Incapable d’accepter la fin de son mariage, elle entreprend d’écrire quotidiennement à Ben pour lui rappeler leurs plus beaux moments partagés en quinze ans d’amour.
Les vacances d’été conduisent Pauline et son fils dans une maison d’Arcachon où se réunit toute la famille : Emma la sœur parfaite, Romain le frère homosexuel qui n’ose pas faire son coming-out, les parents qui se chamaillent et deux grand-mères que tout oppose. Entre les tensions familiales et ses tentatives pour récupérer Ben, Pauline découvre peu à peu que son mari garde lui aussi des souvenirs de leur vie commune, mais sous un angle bien différent. Des secrets enfouis depuis des années remontent alors à la surface.
« Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie » se distingue par sa construction en miroir : aux souvenirs idéalisés de Pauline répondent ceux, plus sombres, de Ben. Virginie Grimaldi nous fait rire aux éclats avant de nous tirer des larmes quelques pages plus loin. Elle confie dans ses remerciements que ce livre est son plus personnel, ce qui explique sans doute la précision avec laquelle elle dépeint les relations familiales et les traits de ses personnages.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 416 pages.
7. Quand nos souvenirs viendront danser (2019)
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Dans l’impasse des Colibris, six octogénaires mènent une existence paisible depuis plus de soixante ans. Parmi eux, Marceline et son mari Anatole occupent leur pavillon depuis 1955. À l’époque, ils avaient vingt ans et formaient avec leurs voisins une joyeuse communauté où régnaient l’entraide et la convivialité. Mais le temps a passé, les haies ont poussé et les habitants ne s’adressent plus la parole qu’en cas d’absolue nécessité.
Tout bascule le jour où le maire annonce son intention de raser les maisons pour construire une école. Les résidents décident alors de s’unir pour sauver leur quartier. Sous l’appellation « Les Octogéniaux », ils multiplient les actions d’éclat et les coups médiatiques, bien décidés à ne pas se laisser déposséder de leur lieu de vie sans combattre.
Dans « Quand nos souvenirs viendront danser », Virginie Grimaldi s’appuie sur des chapitres courts qui entrelacent le récit du présent et les souvenirs consignés dans le journal de Marceline. Sans tomber dans la facilité du « papy fait de la résistance », elle maintient un équilibre entre moments cocasses et passages plus graves qui évoquent la vieillesse et la fin de vie.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 352 pages.
8. Les possibles (2021)
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Juliane mène une vie parfaitement ordonnée avec son mari et son fils Charlie dans leur pavillon de banlieue. Tout bascule quand son père Jean, 67 ans, met accidentellement le feu à sa maison et doit s’installer chez eux. Fantasque et anticonformiste, il écoute du hard rock à fond, collectionne les gadgets du Téléachat et voue une passion aux Indiens d’Amérique. Sa présence perturbe l’équilibre familial, particulièrement quand il se lance dans une guerre sans merci avec le voisin.
Mais les excentricités de Jean cachent quelque chose de plus grave. Juliane remarque ses absences de plus en plus fréquentes, ses oublis inquiétants, sa confusion croissante. Le diagnostic tombe : son père souffre d’une démence vasculaire qui lui vole peu à peu ses souvenirs. Face à cette terrible nouvelle, Juliane décide de profiter du temps qu’il reste pour se rapprocher de lui et réaliser ses rêves, avant que la maladie n’efface tout.
Virginie Grimaldi livre ici un roman profondément personnel sur la relation père-fille et la perte d’un parent. Elle parvient à trouver le périlleux équilibre entre humour et émotion, n’hésitant pas à alterner scènes cocasses et moments de grâce. Les dialogues pétillants et la justesse psychologique des personnages donnent vie à ce récit tendre qui aborde également le sujet de la différence sous l’angle du fils dysphasique de Juliane. Un livre qui a propulsé Grimaldi parmi les autrices les plus populaires de France.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 384 pages.
9. Le premier jour du reste de ma vie (2015)
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Le jour des 40 ans de son mari Rodolphe, Marie lui réserve un cadeau mémorable : une lettre d’adieu. Après vingt ans passés à supporter ses tromperies et son arrogance, cette mère au foyer effacée prend une décision radicale. Elle s’inscrit à une croisière de trois mois autour du monde, réservée exclusivement aux célibataires. La règle est stricte : tout rapprochement amoureux entraîne une expulsion immédiate du navire.
Sur le paquebot, Marie se lie rapidement avec deux autres passagères aux antipodes l’une de l’autre. Anne, 60 ans, hypocondriaque et fragile, tente de surmonter une douloureuse séparation. Camille, 25 ans, gestionnaire de patrimoine au langage fleuri, s’est fixé un objectif : séduire un homme différent à chaque escale. Entre les destinations paradisiaques et les dîners festifs, ces trois femmes que tout sépare vont tisser des liens indéfectibles.
Ce premier roman de Virginie Grimaldi dessine déjà les contours de son univers : des héroïnes attachantes, des situations cocasses et des moments d’émotion savamment dosés. L’autrice y insuffle sa propre personnalité, notamment à travers les références aux chansons de Jean-Jacques Goldman qui accompagnent les moments-clés de l’histoire. Un cocktail réussi qui a immédiatement conquis le public.
Aux éditions LE LIVRE DE POCHE ; 336 pages.
10. Plus grand que le ciel (2024)
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Chaque mercredi, Elsa et Vincent se croisent dans la salle d’attente de leur psychiatre. Elle, conseillère funéraire, vient de perdre son père et ne parvient pas à surmonter cette absence. Lui, romancier à succès, dissimule sous une apparente désinvolture une fêlure qui le ronge. Elle arrive toujours en retard, lui est systématiquement en avance. Leur première rencontre est électrique, marquée par des échanges acerbes.
Au fil des semaines, ces deux êtres meurtris apprennent à s’apprivoiser. Elsa, mère d’un adolescent de 15 ans, lutte pour retrouver goût à la vie tandis que Vincent tente de comprendre pourquoi le succès de ses romans ne comble pas son vide intérieur. Leurs rencontres répétées dans cette salle d’attente vont doucement transformer leur hostilité initiale.
Ce roman de Virginie Grimaldi est certainement l’un de ses plus autobiographiques. Par l’intermédiaire de ses deux personnages, elle dévoile une part d’elle-même : le deuil récent de son père sous les traits d’Elsa et ses préoccupations d’écrivaine dans la peau de Vincent. Avec sa sensibilité habituelle, elle jongle avec brio entre rires et larmes, scènes cocasses et purs instants d’émotion. Un cocktail savamment dosé caractéristique de son génie.
Aux éditions FLAMMARION ; 336 pages.
