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Les 5 meilleurs livres de philosophie contemporaine

Les 5 meilleurs livres de philosophie contemporaine

Cet article vous présente une sélection de 5 des meilleurs livres de philosophie contemporaine.


1. L’art de jouir (Michel Onfray)

L'art de jouir (Michel Onfray)

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Par tradition, on n’aime pas le corps dans l’histoire de la philosophie. Cette méfiance immémoriale semble, de surcroît, privilégier deux appendices qui disent la parenté de l’homme et de l’animal : le nez et le phallus. Afin de conjurer une telle proximité, l’Occident a inventé des corps purs et séraphiques, mis en forme par des machines à faire des anges : de la castration au mariage bourgeois, en passant par toutes les techniques de l’idéal ascétique.

Pour Michel Onfray, un tel état de fait ne saurait durer. Et au fil d’analyses enjouées, qui ne manquent jamais ni de précision ni de clarté, il rappelle que souvent les philosophes ont découvert leurs intuitions essentielles à la suite de crises qui mettaient en jeu la machine corporelle. Ce qui revient à montrer que l’histoire de la philosophie ne se réduit pas à une pure histoire de l’esprit.

Puis, poursuivant sa réflexion, il propose de dépasser la lignée morale, qui va de Platon à nos modernes contempteurs du corps, pour réhabiliter une pensée hédoniste dont l’époque éprouve le plus grand besoin. Des cyrénaïques aux enragés de Mai 68, en passant par les gnostiques licencieux, les Frères du Libre-Esprit, les libertins érudits et quelques autres, dont Sade, Fourier ou La Mettrie – lequel, en son temps, écrivit aussi un Art de jouir.

À propos de l’auteur

Michel Onfray, né le 1ᵉʳ janvier 1959 à Argentan, est un philosophe et essayiste français défendant une vision du monde hédoniste, épicurienne et athée.


2. Le principe de raison (Martin Heidegger)

Le principe de raison (Martin Heidegger)

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Satz vom Grund est la traduction que donne Schopenhauer de la locution latine pricipium rationis, dont la raison est la traduction, ou plutôt la transposition en français.

 » C’est Leibniz qui, pour la première fois, a exposé, en le formulant, le principe de raison comme principe fondamental de toute connaissance et de toute science. Il le proclame avec beaucoup de pompe en maints endroits de ses ouvrages, en affectant un air important et en faisant comme s’il venait de l’inventer ; cependant, il ne sait rien en dire de plus, si ce n’est que, toujours, chaque chose sans exception doit avoir une raison suffisante d’être telle qu’elle est et non pas autrement ; ce qui cependant devait bien être, avant lui, de notoriété publique « .

Dans ces lignes de sa Dissertation de 1813 (De la quadruple racine du principe de raison suffisante), Schopenhauer dégage bien le mystère singulier du principe de raison : le fait qu’il n’est énoncé comme principe qu’à la fin du XVIIe siècle, et que cependant il devait bien, en un sens, être connu de tous dès l’origine de la philosophie.

Que signifie donc, se demande Heidegger, l’interminable  » temps d’incubation  » qui sépare l’origine de la philosophie de l’énoncé du principe de raison ? Si le principe de raison attend si longtemps dans l’ombre la possibilité de voir le jour, quel est alors le secret de sa naissance, et d’où vient la raison ? Cet ouvrage apporte une contribution décisive au problème de la Raison, qui est le problème majeur de la philosophie.

À propos de l’auteur

Martin Heidegger, né le 26 septembre 1889 à Meßkirch et mort le 26 mai 1976 à Fribourg-en-Brisgau, est un philosophe allemand. D’abord étudiant auprès d’Edmund Husserl et immergé dans le projet phénoménologique de son maître, son intérêt se porte rapidement sur la question du « sens de l’être ».


3. Le réel et son double (Clément Rosset)

Le réel et son double (Clément Rosset)

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Rien de plus fragile que la faculté humaine d’admettre la réalité, d’accepter sans réserves l’impérieuse prérogative du réel. Cette faculté se trouve si souvent prise en défaut qu’il semble raisonnable d’imaginer qu’elle n’implique pas la reconnaissance d’un droit imprescriptible – celui du réel à être perçu – mais figure plutôt une sorte de tolérance, conditionnelle et provisoire.

Le réel n’est généralement admis que sous certaines conditions et seulement jusqu’à un certain point : s’il abuse et se montre déplaisant, la tolérance est suspendue. Un arrêt de perception met alors la conscience à l’abri de tout spectacle indésirable.

Quant au réel, s’il insiste et tient absolument à être perçu, il pourra toujours aller se faire voir ailleurs. Cet essai vise à illustrer le lien entre l’illusion et le double, à montrer que la structure fondamentale de l’illusion n’est autre que la structure paradoxale du double. Paradoxale, car la notion de double implique en elle-même un paradoxe : d’être à la fois elle-même et l’autre.

À propos de l’auteur

Clément Rosset, né le 12 octobre 1939 à Carteret dans la Manche, mort le 27 mars 2018 à Paris, est un philosophe français.


4. Différence et répétition (Gilles Deleuze)

Différence et répétition (Gilles Deleuze)

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Un concept de différence implique une différence qui n’est pas seulement entre deux choses, et qui n’est pas non plus une simple différence conceptuelle. Faut-il aller jusqu’à une différence infinie (théologie) ou se tourner vers une raison du sensible (physique) ? A quelles conditions constituer un pur concept de la différence ?

Un concept de la répétition implique une répétition qui n’est pas seulement celle d’une même chose ou d’un même élément. Les choses ou les éléments supposent une répétition plus profonde, rythmique. L’art n’est-il pas à la recherche de cette répétition paradoxale, mais aussi la pensée (Kierkegaard, Nietzsche, Péguy) ? Quelle chance y a-t-il pour que les deux concepts, de différence pure et de répétition profonde, se rejoignent et s’identifient ?

À propos de l’auteur

Gilles Deleuze est un philosophe français né à Paris le 18 janvier 1925 et mort par suicide à Paris le 4 novembre 1995.


5. Tempéraments philosophiques – De Platon à Foucault (Peter Sloterdijk)

Tempéraments philosophiques - De Platon à Foucault (Peter Sloterdijk)

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Nul n’est besoin de maîtriser parfaitement la pensée de Peter Sloterdijk pour trouver intérêt et plaisir à la lecture de ce petit ouvrage : l’auteur y emmène son lecteur dans une promenade très personnelle à travers les grands noms de l’histoire de la philosophie, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

A travers ces « vignettes philosophiques », Sloterdijk présente chaque penseur et le situe dans l’histoire des idées ; surtout, il évoque leur « tempérament » – ce quelque chose à mi-chemin du caractère, du charisme et de la pensée qui constitue la personnalité – en autant de portraits vifs, ponctués de formules qui prennent à rebrousse-poil les idées courantes.

À propos de l’auteur

Professeur à l’université de Karlsruhe, Peler Sloterdijk est considéré comme l’une des grandes figures de la philosophie contemporaine. Une grande partie de ses ouvrages est publiée dans la collection « Pluriel », notamment Le Palais de cristal, Bulles (Sphères I). Globes (Sphères II), Écumes (Sphères III) et Colère et Temps.

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