La classe de quatrième se situe au cœur du cycle 4 : les notions abordées se densifient, les raisonnements se structurent et les attentes du programme officiel en mathématiques deviennent nettement plus élevées.
L’élève doit manipuler sans hésitation les nombres relatifs et les fractions, résoudre des équations simples, maîtriser la proportionnalité, utiliser le théorème de Pythagore et de Thalès, lire des graphiques ou encore interpréter des données statistiques.
En parallèle, les enseignants demandent de plus en plus souvent de rédiger un raisonnement clair, d’expliquer une démarche, de justifier une stratégie de calcul. Autrement dit, il ne suffit plus d’« avoir le résultat juste » : l’élève doit montrer comment il l’obtient.
Un bon livre de soutien scolaire vient alors jouer un rôle très précis : reposer les notions clés, proposer des exercices progressifs et donner des méthodes explicites que l’on peut réutiliser dans les devoirs surveillés.
1. Mon coach Maths 4e (Nathan, 2023)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Ce cahier se présente comme un « professeur particulier » à portée de main. Il couvre l’ensemble du programme de 4ᵉ : nombres, calculs, géométrie, proportionnalité, fonctions, statistiques. Chaque chapitre commence par un cours synthétique, rédigé dans un langage simple mais rigoureux, puis se poursuit par des exercices guidés qui détaillent chaque étape du raisonnement.
L’originalité du livre tient à la présence d’un coach incarné, professeur de mathématiques, dont les conseils ponctuent les pages. L’élève y trouve des rappels de méthode : comment poser une équation à partir d’un énoncé, comment vérifier un résultat, comment éviter les erreurs classiques sur les puissances ou les priorités des opérations.
Enfin, le cahier propose de nombreux exercices d’entraînement autonome, assortis de corrections complètes. Les vidéos associées – accessibles par lien ou code – permettent de revoir une explication clé lorsque la page de cours ne suffit plus. L’écrit et la vidéo se complètent : l’élève peut relire, mettre sur pause, revenir en arrière, jusqu’à ce que le déclic se produise.
Comment l’utiliser ?
- Pour débloquer une notion « en panne ». Si votre enfant ne comprend pas le théorème de Pythagore, proposez-lui la séquence correspondante : il commence par lire la leçon, puis refait un exercice guidé en commentant à voix haute chaque étape (« je calcule la somme des carrés des côtés… »). Ensuite, il choisit un exercice d’entraînement où il doit vérifier si un triangle est rectangle. L’objectif : reproduire la même démarche sans regarder le modèle.
- Pour préparer un contrôle ciblé. Avant une interrogation sur les fractions, votre enfant repère dans le sommaire la partie « additions et multiplications de fractions ». Il réalise d’abord deux ou trois exercices guidés, puis une série d’exercices d’entraînement chronométrés (par exemple dix minutes). À la fin, il vérifie les corrigés et surligne en rouge les erreurs récurrentes (simplification, réduction au même dénominateur…).
- Pour travailler la rédaction de réponses. Sur la proportionnalité, demandez-lui de rédiger entièrement un exercice en suivant les conseils du coach : phrase d’introduction (« on sait que la situation est proportionnelle car… »), tableau de valeurs, calcul, phrase de conclusion. Vous pouvez ensuite relire ensemble sa rédaction comme le ferait un professeur, en traquant les étapes manquantes.
- Pour profiter des vidéos. Quand une vidéo est utilisée (par exemple sur les nombres relatifs), l’élève garde le cahier ouvert à côté et recopie les exemples clés dans un petit cahier de synthèse. Après le visionnage, il refait seul un exercice équivalent dans Mon coach. Cette alternance « je regarde / je refais » évite de consommer la vidéo comme un simple divertissement.
2. Pour comprendre – Maths 4e (Hachette Éducation, 2023)

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Ce cahier d’entraînement, très répandu au collège, propose une progression linéaire qui suit de près le programme de 4ᵉ. Chaque chapitre s’ouvre sur un mémo de cours concis : définitions essentielles, propriétés à connaître, exemples courts. L’élève dispose ainsi d’un résumé immédiatement exploitable avant d’attaquer les exercices.
Le cœur du livre repose sur 270 exercices progressifs : on commence par des questions très guidées, puis on aborde des problèmes plus ouverts, souvent en lien avec des situations concrètes (rabais, pourcentages, échelles, vitesses moyennes…). Cette montée en difficulté rassure les élèves fragiles tout en offrant de la matière à ceux qui visent une bonne moyenne.
En fin de chapitre, des questionnaires à choix multiples (QCM) de bilan permettent de vérifier rapidement si les notions sont acquises. Tous les corrigés sont rassemblés au centre du cahier, sous forme de feuillets détachables, ce qui incite l’élève à chercher avant de céder à la tentation de regarder la solution. Des quiz interactifs en ligne complètent l’ensemble pour varier les formats de travail.
Comment l’utiliser ?
- Installer un rituel hebdomadaire. Choisissez un créneau fixe, par exemple le mercredi après-midi. L’élève commence par lire le mémo de cours sur un thème ciblé, comme « équations du premier degré ». Il résout ensuite cinq exercices de difficulté croissante, en se limitant à trente ou quarante minutes. À la fin, il corrige en autonomie, puis note dans une marge ce qu’il doit encore retravailler (par exemple l’isolation de la variable).
- Revenir sur un contrôle raté. Si un devoir sur les pourcentages s’est mal passé, repérez dans le cahier la partie correspondante. Demandez à votre enfant de refaire un exercice similaire en détaillant chaque calcul : augmentation, diminution, taux de variation. Par exemple, imaginer une promotion à –15 % sur un jeu vidéo permet de se représenter la situation. Le but est de transformer l’erreur vécue en exercice maîtrisé.
- Travailler la rapidité de calcul. Les QCM de fin de chapitre conviennent très bien à un entraînement « chronométré ». Sur les nombres relatifs, par exemple, l’élève tente de répondre à toutes les questions en huit minutes, sans calculatrice. On corrige ensuite ensemble : chaque faute est l’occasion d’identifier un automatisme manquant (parenthèses, signe du résultat…).
- Préparer les devoirs maison. Lorsqu’un devoir maison porte sur les fonctions ou les statistiques, proposez-lui d’abord un petit « échauffement » avec deux ou trois exercices proches du thème. Par exemple, un tableau de valeurs à compléter avant de tracer une courbe, ou un diagramme en secteurs à interpréter. Cette mise en route réduit nettement la durée du devoir maison et diminue le stress.
3. Cahier d’exercices iParcours – Maths 4e avec cours (Generation 5, 2022)

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Ce cahier-manuel de 160 pages offre une approche très structurée : chaque chapitre s’ouvre sur un cours complet, illustré d’exemples détaillés, puis enchaîne sur une grande variété d’exercices. Le contenu couvre l’ensemble des repères annuels de progression en mathématiques pour la classe de 4ᵉ, en cohérence avec le cycle 4.
L’ouvrage se distingue par la diversité de ses activités : découvertes guidées, exercices d’application, problèmes plus complexes, évaluations prêtes à l’emploi, corrigés accessibles aux enseignants comme aux familles. L’organisation par « petites notions » permet de revenir plusieurs fois sur un même thème (par exemple la proportionnalité) en l’enrichissant peu à peu, ce qui facilite l’ancrage des connaissances.
Autre atout : l’articulation entre papier et ressources numériques. Le cahier peut s’accompagner d’exercices interactifs, de versions numériques enrichies et de corrigés en ligne. Un élève motivé peut ainsi alterner travail écrit et pratique numérique, ce qui s’avère précieux pour les chapitres visuels comme la géométrie ou les statistiques.
Comment l’utiliser ?
- Construire un « mini-manuel » personnel. Avant chaque nouveau chapitre étudié en classe (par exemple Thalès), l’élève lit une première fois la page de cours iParcours, surligne les définitions, puis recopie dans un cahier de cours une seule « fiche synthèse » : énoncé du théorème, schéma type, exemple numérique. Quand le professeur aborde ensuite le même thème, il dispose déjà d’une base claire et pose plus volontiers des questions ciblées.
- Consolider une technique de calcul. Pour les fractions ou les puissances, il peut choisir une série d’exercices d’application courte (calculs sans contexte). Il commence par les numéros les plus simples, puis avance tant qu’il réussit au moins deux exercices d’affilée. Dès qu’il bloque, il note la question dans la marge et revient relire le cours ou un exemple. Cette démarche favorise l’auto-diagnostic plutôt que la simple répétition mécanique.
- Simuler une évaluation. En fin de chapitre (par exemple sur Pythagore), le cahier propose souvent une page d’évaluation. L’élève la réalise en conditions d’examen : sans correction, sans manuel, avec une durée limitée. Une fois le temps écoulé, il corrige en détail, souligne les questions mal réussies et les compare avec les exercices préparatoires. Cette comparaison permet de comprendre si le problème vient du cours, de l’organisation du raisonnement ou de la gestion du temps.
- Exploiter le lien avec le numérique. Sur un thème visuel comme les statistiques, il fait d’abord les exercices papier (lecture de diagrammes, calculs de moyenne), puis reproduit un graphique à l’aide d’un tableur gratuit. Par exemple, transformer un tableau d’effectifs en diagramme en bâtons. Cette transposition renforce la compréhension des grandeurs manipulées et prépare à l’usage raisonné des outils numériques au collège.
4. Réussir au collège – Maths 4e (Hachette Éducation, 2019)

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Ce livre de la collection « Réussir au collège » adopte une démarche très méthodique : chaque notion fondamentale du programme fait l’objet d’un chapitre structuré en quatre temps. On y trouve d’abord un cours clair, agrémenté d’exemples immédiats, puis des rubriques de méthode qui expliquent pas à pas comment appliquer la leçon.
Viennent ensuite des exercices de difficulté progressive : on commence par des questions de base pour vérifier la compréhension, puis l’élève affronte des problèmes plus riches où il doit organiser son raisonnement. Les corrigés, rassemblés en fin d’ouvrage, permettent de comparer sa démarche à une solution rédigée avec soin.
Le livre intègre aussi des tests préliminaires, utiles pour repérer les lacunes avant de se plonger dans un chapitre, ainsi qu’un lexique final. Cet outil de vocabulaire ne doit pas être sous-estimé : beaucoup d’élèves de 4ᵉ peinent non pas sur les calculs, mais sur la compréhension des termes (« médiatrice », « image d’un nombre », « coefficient directeur »).
Comment l’utiliser ?
- Diagnostiquer les points faibles. Au début d’une séquence sur les nombres relatifs, l’élève commence par les tests préliminaires. S’il échoue sur la comparaison de deux nombres négatifs ou sur la règle des signes, vous notez ensemble ces fragilités. Il se concentre alors sur la partie de cours correspondante et refait uniquement les exercices ciblés. Ce détour évite de travailler tout le chapitre de manière indistincte.
- Installer une démarche « cours → méthode → exercice ». Sur un thème comme les équations, demandez-lui de suivre l’ordre proposé : d’abord le cours (avec un exemple d’équation du type
3x - 5 = 10), puis la rubrique méthode qui détaille la résolution, enfin les exercices. Après chaque exercice, il vérifie systématiquement la solution en remplaçant x dans l’égalité, comme le suggère le livre. Cette habitude améliore à la fois la précision et la confiance. - Travailler le vocabulaire mathématique. Lorsqu’un mot nouveau apparaît en classe (par exemple « antécédent » dans le chapitre sur les fonctions), l’élève va le chercher dans le lexique de fin d’ouvrage, lit la définition, puis invente un exemple très simple qu’il écrit dans la marge. Il peut, par exemple, associer à la fonction « doubler un nombre » l’antécédent
4et l’image8. Ce geste rapide limite les malentendus lors des contrôles. - Réviser avant un devoir commun. Si un devoir commun de mi-trimestre approche, vous choisissez avec lui trois ou quatre chapitres clés (nombres relatifs, proportionnalité, Pythagore, statistiques). Pour chacun, il relit la leçon, refait un exercice de chaque niveau de difficulté et surligne les questions qu’il juge encore incertaines. La veille du devoir, il ne revoit plus que ces quelques points ciblés au lieu de tout reprendre dans l’urgence.
5. Chouette – Maths 4e – Cahier de révision et d’entraînement (Hatier, 2022)

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Ce cahier de la collection « Chouette entraînement » s’adresse surtout aux élèves qui souhaitent réviser tout le programme de 4ᵉ de manière régulière, sans surcharge. Chaque « point clé » (par exemple la somme des angles d’un triangle ou la lecture d’un diagramme circulaire) fait l’objet d’une double page très visuelle.
On y trouve un rappel de cours clair, accompagné de schémas, puis une série d’exercices progressifs. Des aides ponctuelles guident l’élève lorsqu’une étape risque de faire obstacle : indication sur l’ordre des calculs, rappel d’une propriété de géométrie, suggestion de stratégie pour organiser les données.
Le cahier inclut aussi des cartes mentales qui résument les notions essentielles, un livret détachable contenant les corrigés détaillés (avec commentaires des difficultés typiques) ainsi que des informations sur le programme. L’achat donne accès à un site d’entraînement en ligne avec des exercices interactifs complémentaires, pratique pour varier les supports sans perdre le fil.
Comment l’utiliser ?
- Entretenir les acquis tout au long de l’année. Après chaque chapitre vu en classe, votre enfant prend la double page correspondante : par exemple « théorème de Thalès ». Il relit le cours, refait deux exercices simples, puis un exercice plus long. En une trentaine de minutes, il consolide ce qui vient d’être étudié en cours. Sur le long terme, cette routine évite l’« effet trou noir » au moment des révisions de fin d’année.
- Préparer une interrogation courte. Avant un quiz en classe sur les puissances, l’élève utilise la carte mentale dédiée : il la relit, puis essaie de la reconstruire de mémoire au brouillon (règle des produits, des quotients, puissance d’une puissance). Ensuite, il s’attaque aux exercices de la page. S’il se trompe, il compare avec le livret de corrigés qui explique d’où vient l’erreur (oubli d’un signe, mauvaise exponentiation…).
- Travailler avec un camarade. Le livret détachable de corrections se prête bien au travail en binôme. Un élève résout un exercice de géométrie (par exemple vérifier qu’un triangle est rectangle avec Pythagore), l’autre lit la solution officielle et discute avec lui : les étapes sont-elles toutes présentes ? Les phrases de conclusion sont-elles complètes ? Cette confrontation développe l’esprit critique et la capacité à expliquer sa démarche.
- Exploiter le site d’entraînement en complément. Pour les chapitres statistiques et probabilités, proposez-lui de finir la séance par quelques exercices interactifs sur le site associé. Par exemple, interpréter un diagramme en bâtons représentant les résultats d’un contrôle de maths, puis vérifier la moyenne donnée par le logiciel. Le passage du papier à l’écran renforce la compréhension des grandeurs manipulées et montre que les mêmes méthodes s’appliquent partout.
Comment installer une routine de travail mathématique en 4ᵉ
Quel que soit le support choisi, le plus important reste la régularité : mieux vaut trois séances courtes par semaine qu’un long marathon le dimanche soir. Le dispositif « Devoirs faits » proposé dans de nombreux collèges peut d’ailleurs offrir un cadre idéal pour utiliser ces cahiers, sous l’œil d’un adulte référent.
Pour que ces livres aient un véritable impact sur la moyenne, il est utile d’instaurer une routine simple :
- Avant le cours : lecture rapide du chapitre correspondant dans le cahier, uniquement pour repérer le vocabulaire et les types de questions.
- Après le cours : quelques exercices ciblés, en commençant toujours par les plus simples pour retrouver confiance.
- Avant un contrôle : reprise d’un petit nombre d’exercices représentatifs (géométrie, calculs, problèmes) plutôt que de tout refaire.
Enfin, il reste essentiel d’encourager l’élève à écrire ses démarches : souligner les données utiles, poser un schéma, rédiger une phrase de conclusion. Les livres recommandés ici, bien utilisés, l’y aident concrètement et posent les bases d’un rapport apaisé aux mathématiques.
Références
- Programmes et ressources pour le cycle 4 – Eduscol
- Repères annuels de progression et attendus de fin d’année du CP à la 3ᵉ – Ministère de l’Éducation nationale
- Ressources d’accompagnement en mathématiques pour le collège – Eduscol
- Devoirs faits : un temps dédié pour accompagner les collégiens – Eduscol
- Tous les cours de mathématiques de quatrième – Lumni