En classe de cinquième, le français devient nettement plus exigeant : l’élève doit lire et interpréter des textes littéraires, maîtriser une grammaire complexe, enrichir son vocabulaire, rédiger des textes structurés (récit, description, dialogue, paragraphe argumentatif) et soigner une orthographe de plus en plus fine. Le programme de cycle 4 insiste sur la maîtrise de la langue (grammaire, conjugaison, orthographe, lexique) autant que sur la compréhension et l’expression écrites et orales.
Depuis la mise en place des groupes de besoins en français en 6ᵉ et 5ᵉ, une partie des heures de cours se déroule en petits groupes pour travailler les difficultés repérées par les enseignants. Cela peut aider, mais ne suffit pas toujours à combler les lacunes accumulées en orthographe, en conjugaison ou en compréhension de texte. Un bon cahier de soutien permet alors de consolider les notions entre deux séances, en autonomie ou accompagné par un adulte.
1. Cahier de français 5e – Cahier de l’élève (Hatier, 2023)

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Ce cahier, pensé spécifiquement pour le niveau 5ᵉ, couvre toutes les dimensions de la langue : grammaire, conjugaison et emplois des verbes, orthographe, vocabulaire, expression écrite et orale. L’organisation en cinq grandes parties donne un cadre clair : votre enfant sait immédiatement où chercher selon qu’il révise les compléments, les temps du récit ou l’accord du participe passé.
Chaque leçon tient sur une double page : un mémo synthétique, des exemples simples mais précis, puis des exercices de difficulté graduée. L’élève vérifie d’abord qu’il a compris la règle, puis qu’il sait l’appliquer dans une phrase, dans un texte court, enfin dans une petite tâche d’écriture. Des pages spéciales « Dictées préparées » et « Méthode » permettent de travailler l’orthographe autrement qu’en recopiant simplement un texte.
Le grand atout de ce cahier réside dans les nombreux bilans auto-évalués, les jeux et défis proposés seul ou en binôme. L’élève coche ce qu’il sait réellement faire, repère ce qui reste fragile et peut revenir sur les leçons concernées. Des exercices interactifs et des enregistrements audio de dictées complètent le livre en ligne, ce qui convient bien à un collégien habitué aux supports numériques.
Comment l’utiliser ?
- Mettre en place un rituel hebdomadaire de langue. Par exemple, le mercredi, choisir une leçon sur les compléments circonstanciels, lire le mémo, puis faire les trois premiers exercices. Ensuite, reprendre un ancien devoir et demander à l’élève de souligner les compléments dans ses propres phrases : il voit immédiatement comment la règle étudiée s’applique à son écriture réelle.
- Préparer un contrôle ciblé. Si un contrôle sur l’imparfait et le passé simple approche, sélectionner la leçon correspondante, faire une série d’exercices puis utiliser une « dictée préparée ». L’élève surligne d’abord les verbes dans le texte, prévoit mentalement leur temps, puis écrit la dictée. En corrigeant avec le cahier, il identifie précisément les formes qui posent problème.
- Travailler la compréhension et le vocabulaire. Les rubriques « J’applique pour lire » invitent à repérer pronoms, connecteurs logiques, champs lexicaux dans de courts textes. On peut enchaîner avec un extrait de roman lu en classe : demander, par exemple, de retrouver les mêmes connecteurs (« mais », « pourtant », « ainsi ») et de réfléchir à l’effet produit sur le récit.
- Remédier lors des groupes de besoins. Pour un élève en difficulté en orthographe grammaticale, choisir une série de leçons sur les accords dans le groupe nominal. En séance à deux ou trois, chacun fait quelques exercices, compare ses réponses, puis reprend ensemble une phrase de son cahier de français pour la réécrire correctement. Les jeux et défis proposés permettent de finir la séance sur une activité plus ludique sans perdre de vue la notion travaillée.
2. Chouette – Français 5e – Cahier de révision et d’entraînement recommandé par les enseignants (Hatier, 2022)

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Ce cahier de la collection Chouette Entraînement se concentre sur la révision de tout le programme de français de 5ᵉ : étude de la langue, compréhension et expression. Chaque chapitre aborde un point clé (types de phrases, valeurs des temps, fonctions dans la phrase, lexique, rédaction) avec une progression claire, du rappel de cours à la production écrite.
La présentation, très visuelle, s’appuie sur des cartes mentales qui récapitulent les notions essentielles. L’élève voit d’un coup d’œil comment se relient les idées : par exemple, la carte sur les compléments du verbe distingue COD, COI et compléments circonstanciels, ce qui évite de tout mélanger. Chaque leçon propose ensuite une méthode pas à pas (« comment analyser une phrase ? », « comment rédiger un paragraphe descriptif ? ») suivie d’exercices progressifs.
Des bilans jalonnent le cahier : petits tests rapides à faire en fin de chapitre pour repérer ce qui est acquis. Les consignes restent simples, les textes choisis sont courts mais variés (dialogues, descriptions, extraits narratifs), ce qui permet de travailler en peu de temps. Cet ouvrage convient bien aux élèves qui ont besoin de se remettre en confiance en revenant sur les bases sans se sentir noyés sous la théorie.
Comment l’utiliser ?
- Réactiver une notion mal comprise après un contrôle. Si le professeur signale que l’analyse des COD/COI n’est pas maîtrisée, aller directement au chapitre correspondant. Lire la carte mentale, refaire une ou deux phrases déjà corrigées en classe en s’aidant du schéma, puis enchaîner avec une série d’exercices du cahier. L’élève voit la notion sous un angle nouveau, plus visuel.
- Construire une « routine rédaction ». Avant chaque rédaction maison, choisir la double page qui correspond au type de texte demandé (portrait, récit d’aventure, dialogue). L’élève suit la méthode proposée (penser au temps du verbe, varier les connecteurs, insérer des précisions), puis relit son devoir avec la grille du cahier. Par exemple, pour un récit d’aventure, il vérifie : « Ai-je utilisé des verbes d’action précis ? Ai-je créé un suspense ? ».
- Utiliser les chapitres comme mini-stages de vacances. Pendant un petit congé, décider que chaque matin sera consacré à un chapitre : un jour « phrase simple/phrase complexe », un autre « accord du participe passé », un troisième « vocabulaire des émotions ». L’objectif n’est pas de tout finir, mais de consolider quelques points ciblés qui font régulièrement baisser la moyenne.
- Travailler à deux pour verbaliser la règle. Un parent ou un camarade peut lire la carte mentale et demander à l’élève de la « raconter » avec ses mots. Par exemple : expliquer à voix haute la différence entre imparfait et passé simple, puis inventer ensemble deux phrases qui illustrent cette différence. Cette mise en mots fixe durablement la notion et facilite sa mobilisation lors des évaluations.
3. Français 5e – Cahier Jour Soir (Magnard, 1ʳᵉ éd., 2023)

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Ce cahier très répandu en collège a été conçu pour faire le lien entre la classe et la maison. Il reprend tout le programme de français de 5ᵉ : grammaire, orthographe, conjugaison, vocabulaire, avec des leçons courtes et de nombreux exemples accessibles. Les règles sont formulées simplement, sans simplisme, et illustrées par des phrases qui ressemblent à celles des manuels de classe.
On y trouve environ 200 exercices progressifs, à compléter directement dans le cahier : phrases à transformer, erreurs à corriger, textes à compléter, petits paragraphes à rédiger. Les annexes rassemblent des tableaux de conjugaison utiles lorsque l’élève doute de la forme d’un verbe au subjonctif ou au passé simple. La présence de corrigés détachables est très pratique : l’élève peut travailler en autonomie, puis contrôler son travail sans écrire par-dessus les exercices.
La collection Jour Soir se prête particulièrement bien à un travail régulier : quelques exercices « le soir » pour réactiver le cours du jour, des séquences plus longues le week-end pour préparer une évaluation. Des quiz numériques interactifs associés à chaque thème permettent aussi de se tester en ligne, ce qui encourage les élèves qui apprécient les formats proches du jeu.
Comment l’utiliser ?
- Installer un « quart d’heure français » après le devoir surveillé. Une fois le contrôle rendu, repérer la compétence qui a le plus fait chuter la note (par exemple, accords dans le groupe nominal). Le soir même, ouvrir la leçon correspondante, puis réaliser une page d’exercices. À la fin, reprendre deux phrases du contrôle, les réécrire correctement en s’aidant du cahier : l’élève voit concrètement comment il aurait pu gagner des points.
- Construire des séries ciblées sur la conjugaison. Beaucoup d’élèves de 5ᵉ peinent sur les verbes du 3ᵉ groupe au passé simple. On peut programmer, sur deux semaines, une mini-séquence : un soir sur les terminaisons en -is, un autre sur celles en -us, puis un troisième sur les verbes en -in/-int. Pour chaque séance, quelques exercices écrits, puis une courte phrase inventée par l’élève : « Hier, j’écrivis une lettre » / « Hier, ils vinrent en retard ».
- Préparer un contrôle de dictée. Choisir dans le cahier une série d’exercices portant sur les mêmes difficultés que celles annoncées par l’enseignant (homophones, accords sujet/verbe, accords dans le groupe nominal). Après les exercices, dicter un court texte construit maison mais reprenant exactement ces difficultés : par exemple, jouer sur a/à et son/sont. L’élève corrige ensuite en cochant les types d’erreurs repérées.
- Valoriser les annexes de conjugaison. Plutôt que de laisser l’élève chercher au hasard dans un dictionnaire de conjugaison, l’habituer à ouvrir directement les tableaux en fin de cahier. Avant chaque production écrite, il peut vérifier les formes qu’il utilise souvent : « ils vainquent », « nous concluons », « il s’assit ». En classe, cela permet de gagner du temps : l’élève a déjà automatisé certaines vérifications.
4. Pour comprendre – Français 5e – Cahier d’entraînement (Hachette Éducation, 2023)

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Cette collection est devenue un classique du soutien scolaire au collège. Le volume 5ᵉ propose des rappels de cours clairs sur les principaux points de grammaire, de conjugaison, d’orthographe et de vocabulaire, suivis d’une grande variété d’exercices. Le cahier se veut rassurant : chaque notion est reprise pas à pas, ce qui convient bien aux élèves qui ont l’impression d’avoir « décroché » depuis la 6ᵉ.
On y trouve plusieurs centaines d’exercices progressifs, souvent courts : compléter une terminaison, corriger une phrase, choisir la bonne forme, réécrire un passage en changeant le temps ou le pronom. Des quiz-bilans ponctuent les grandes parties, avec un système de points qui permet de suivre ses progrès au fil des semaines. Les corrigés détaillés, placés en fin d’ouvrage ou sur un livret séparé selon l’édition, aident à comprendre pourquoi une réponse est fausse.
Le cahier propose aussi des exercices plus rédactionnels : compléter un récit à la première personne, enrichir un portrait par des expansions du nom, transformer un dialogue au discours indirect. Cette articulation entre étude de la langue et mise en pratique dans de petits textes prépare efficacement aux attentes du brevet, même si celui-ci semble encore lointain en 5ᵉ.
Comment l’utiliser ?
- Cerner un « chantier prioritaire » sur un mois. Par exemple, décider que l’on consacre quatre semaines aux homophones grammaticaux (a/à, et/est, son/sont, on/ont). Chaque semaine, l’élève travaille un couple d’homophones avec quelques exercices du cahier, puis rédige trois phrases personnelles utilisant ces mots. On relit ensemble en justifiant chaque choix : « Pourquoi écrivez-vous et ici plutôt que est ? ».
- Transformer les quiz-bilans en mini-défis. Avant un week-end, proposer à l’élève de faire un quiz complet sur la conjugaison des temps du récit. On fixe un objectif réaliste (par exemple, 70 % de bonnes réponses). S’il atteint ce seuil, on marque la date et le score sur un post-it collé à la première page. Cela instaure une dimension de défi positif, sans pression excessive.
- Créer une passerelle avec les lectures cursives. Lorsqu’un chapitre du cahier travaille le vocabulaire des sentiments ou des paysages, le relier directement au roman lu en classe. L’élève relève, dans quelques pages du livre, des expressions proches de celles étudiées dans le cahier, puis tente d’en réutiliser deux ou trois dans une courte description personnelle.
- Remédier après une dictée ratée. Si une dictée s’est mal passée, plutôt que de se contenter de la recopier, choisir les pages du cahier qui traitent précisément des erreurs repérées (accord du participe passé avec avoir, accord sujet/verbe avec sujet inversé, etc.). On fait quelques exercices ciblés, puis on réécrit seulement les phrases fautives de la dictée en appliquant les règles retravaillées.
5. Bescherelle – Réussir ses dictées et progresser en orthographe – 5e (Hatier, 2024)

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Cet ouvrage n’est pas un cahier « tout-en-un », mais un véritable laboratoire d’orthographe. Il vise l’objectif très concret de faire progresser l’élève en dictée en travaillant systématiquement les points du programme qui posent le plus de problèmes : accords, conjugaison, homophones, ponctuation. La démarche est méthodique, fidèle à l’esprit Bescherelle.
Chaque chapitre commence par une page de cours resserré sur une difficulté précise : accords dans le groupe nominal, terminaison des verbes du 1ᵉʳ ou du 3ᵉ groupe, pluriel des noms composés, etc. Viennent ensuite des exercices courts, puis une série de dictées graduées. L’ouvrage propose de nombreuses dictées sonorisées, accessibles via des enregistrements audio : l’élève peut s’entraîner dans des conditions proches de celles du collège, sans dépendre en permanence d’un adulte disponible pour dicter.
L’ensemble est conçu comme un parcours d’entraînement : l’élève consolide la règle, l’applique dans de petites phrases, puis dans un texte. Les corrigés expliqués permettent de comprendre le type d’erreur commise. Ce cahier peut faire une réelle différence pour les collégiens dont la moyenne chute surtout à cause de dictées insuffisantes, alors que la compréhension des textes est correcte.
Comment l’utiliser ?
- Organiser un « programme dictées » réaliste. Plutôt que d’enchaîner les textes, prévoir une dictée ciblée par semaine. Par exemple, une semaine consacrée aux accords sujet/verbe, la suivante aux accords dans le groupe nominal. On suit alors le chapitre correspondant : leçon, deux ou trois exercices, puis dictée sonore. L’élève corrige avec le corrigé, en soulignant chaque erreur et en notant la règle associée.
- Traiter les homophones un par un. Les chapitres sur les homophones peuvent être exploités comme de petites séances d’enquête. On commence par un exercice de tri (a/à, ou/où, son/sont), puis on compose ensemble un mini-texte qui joue sur ces mots : « Son chien a aboyé, puis il s’est enfui à toute vitesse… ». L’élève relit en expliquant chaque choix, ce qui solidifie la distinction.
- Préparer les dictées du professeur. Lorsque l’enseignant annonce, par exemple, une dictée axée sur le passé composé et le plus-que-parfait, on sélectionne dans le Bescherelle les dictées qui mobilisent ces temps. L’élève en réalise une quelques jours avant l’évaluation, puis compare ses erreurs à celles faites en classe. Souvent, les mêmes types d’oubli (accord avec être, COD placé avant) reviennent : on les note dans un tableau de « points à surveiller ».
- Utiliser les dictées comme support de réécriture. Après correction, demander à l’élève de réécrire le texte en changeant le temps (passer du passé composé à l’imparfait, par exemple) ou la personne (de « je » à « ils »). Cette réécriture, inspirée par les textes du cahier, oblige à reprendre les accords et les terminaisons sans refaire exactement les mêmes exercices.
Quelques conseils pour tirer pleinement profit de ces ouvrages
Un cahier de soutien, même excellent, ne remplace jamais le cours. Il devient réellement efficace lorsqu’il s’inscrit dans une stratégie simple :
- Identifier précisément le problème : la moyenne baisse-t-elle surtout à cause des dictées, des rédactions, des questions de compréhension ? Relire les derniers bulletins et les annotations du professeur donne souvent la réponse.
- Choisir la bonne entrée dans le cahier : une notion ciblée par période (par exemple, « accords dans le GN » en novembre, « temps du récit » en décembre) plutôt qu’un usage dispersé.
- Travailler peu mais souvent : dix à quinze minutes de français plusieurs fois par semaine valent mieux qu’une séance épuisante le dimanche soir.
- Croiser les supports : un exercice de grammaire prend tout son sens lorsqu’on le relie à une phrase tirée du cours, d’un roman étudié ou d’une rédaction récente.
Dans le contexte actuel, où les heures de français peuvent être réparties en groupes de besoins avec des effectifs variables selon le niveau, le temps de contact avec un professeur de lettres est précieux mais parfois fragmenté. Des cahiers bien choisis, utilisés de manière régulière et raisonnée, constituent alors un levier pour consolider les compétences et redonner à l’élève le sentiment qu’il progresse réellement.
Références
- Programme de français au cycle 4 – Ministère de l’Éducation nationale
- Ressources d’accompagnement du programme de français au collège (cycle 4) – Eduscol
- Les groupes en français et en mathématiques en 6ᵉ et en 5ᵉ – Eduscol
- Collège : des enseignements de français et de mathématiques organisés en groupes – Ministère de l’Éducation nationale
- Groupes de besoins en français et mathématiques au collège – Analyse sur vie-publique.fr