En classe de troisième, l’espagnol n’est plus une simple initiation : l’élève doit consolider tout le cycle 4 (5ᵉ–3ᵉ) et viser un niveau A2 / A2+ du CECRL (Cadre européen commun de référence pour les langues). À cet âge, on attend qu’il comprenne des textes simples, tienne une petite conversation, raconte des événements au passé et exprime ses projets.
Le programme officiel insiste sur quatre grands domaines : compréhension orale, compréhension écrite, expression orale et expression écrite, le tout nourri par des repères culturels sur le monde hispanophone. Les réformes récentes ont renforcé cette approche par « tâches finales » : rédiger une carte postale, présenter un personnage, raconter un souvenir, défendre un point de vue… autant d’exercices qui pèsent sur la moyenne de 3ᵉ et sur le contrôle continu pour le Diplôme national du brevet.
Lorsque les bases de conjugaison vacillent (pretérito indefinido, verbes à diphtongue), que la compréhension orale semble insurmontable ou que les copies rendent mal les accords, un bon livre de soutien devient un précieux allié. Les ouvrages ci-dessous couvrent les besoins les plus fréquents : révisions structurées du cours, exercices progressifs, mémos de grammaire, entraînement spécifique à l’oral et au lexique.
1. Pour comprendre – Espagnol 3e (Hachette Éducation, 2023)

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Ce cahier se présente comme un tout-en-un taillé pour la 3ᵉ : le cours, les exercices et les bilans sont réunis dans un seul volume. Chaque notion du programme (temps du passé, expression de la comparaison, parler de ses projets…) tient sur une ou deux pages, ce qui encourage un travail court, mais régulier. L’élève ne se perd pas dans un manuel touffu : il repère immédiatement le point à revoir.
La structure reste toujours la même : un rappel de cours rédigé simplement, puis une série d’exercices progressifs. On passe de l’application directe (compléter une phrase) à des tâches plus complexes (reformuler, rédiger un dialogue). Des bilans ponctuent les grandes parties du programme et permettent de mesurer les progrès. Cette régularité rassure les élèves qui manquent de méthode et donne des repères clairs aux parents qui souhaitent suivre le travail.
Au centre, un mémento détachable rassemble conjugaisons, règles essentielles et corrigés complets. On y trouve aussi un livret rappelant le programme officiel et des conseils pratiques. Des fichiers audio MP3, téléchargeables gratuitement, illustrent les exemples du cours et aident à travailler la prononciation et la compréhension orale, point souvent négligé à la maison.
Comment l’utiliser ?
- Cibler une difficulté précise en grammaire. Lorsque les notes chutent à cause du pretérito indefinido, consacrer une semaine à ce seul point : lire la fiche, souligner les terminaisons, faire les premiers exercices chaque jour. Le week-end, l’élève peut rédiger un court récit du week-end passé (« El fin de semana pasado… ») en s’aidant du mémento pour vérifier chaque verbe.
- Installer un rituel de 20 minutes après le cours d’espagnol. Le jour où la classe travaille, par exemple, le vocabulaire des métiers, l’élève reprend, le soir, la fiche correspondante. Il relit le cours, fait une page d’exercices, puis coche au crayon ce qui semble acquis. À la prochaine interrogation de vocabulaire, il ressort la même fiche pour un dernier « coup d’œil » ciblé.
- Utiliser les bilans comme simulations de devoir surveillé. Avant une évaluation, un parent ou un grand frère choisit un bilan, limite le temps (30 minutes), puis corrige en s’appuyant sur le livret. On calcule une « note d’essai » et on repère l’erreur récurrente : manque d’accord, accent oublié, mauvais pronom. La semaine suivante, on refait un autre bilan pour vérifier que la difficulté a réellement reculé.
- Renforcer la compréhension orale avec les audios. Un soir par semaine, l’élève écoute un exemple audio en fermant le livre. Il note les mots qu’il reconnaît (horaires, lieux, activités). Ensuite, il ouvre le cahier, relit le texte et complète les exercices associés. Cette alternance « écoute à l’oreille nue » puis vérification écrite développe des réflexes utiles le jour où le professeur propose une compréhension orale notée.
2. Chouette – Espagnol 3e – LV2 (A2, A2+) (Hatier, 2022)

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Ce cahier spécifiquement conçu pour la 3ᵉ vise un objectif clair : revoir les points clés du programme de grammaire et de lexique, en autonomie, à l’écrit comme à l’oral. Chaque double page traite une notion précise : verbes à diphtongue, expression de l’obligation, comparatifs, prétérit vs imparfait… L’élève se concentre sur un seul obstacle à la fois, ce qui évite la dispersion.
Pour chaque point, la page débute par un rappel de cours visuel : tableaux, encadrés, exemples colorés. Viennent ensuite des exercices gradués, avec des « coups de pouce » pour débloquer la compréhension. Le cahier propose aussi des cartes mentales et des activités de vocabulaire par thème (famille, loisirs, réseaux sociaux, ville), ainsi que des tâches de compréhension orale. Les fichiers audio associés se téléchargent gratuitement sur le site de l’éditeur, ce qui prolonge facilement le travail à la maison.
Un livret détachable destiné aux parents rassemble les corrigés détaillés, des informations sur le programme et des conseils pour accompagner l’élève. Le format, plutôt léger, convient particulièrement aux élèves déjà fragilisés en espagnol : ils disposent d’un support clair, sans surcharge, pour retravailler leurs lacunes avant les contrôles ou en vue de l’entrée au lycée.
Comment l’utiliser ?
- Consolider une leçon fraîchement vue en classe. Après un cours sur « ser » / « estar », l’élève ouvre la double page correspondante. Il relit le rappel de cours, entoure les exemples qu’il comprend, puis réalise uniquement les premiers exercices. Si plus de trois erreurs se répètent, il les note dans un petit carnet de fautes récurrentes à relire avant le prochain devoir.
- Réparer une lacune ancienne de manière ciblée. Un bulletin mentionne : « difficultés à raconter au passé ». L’élève repère dans le sommaire les pages sur le pretérito indefinido et l’imparfait. Pendant quinze jours, il travaille une double page tous les deux soirs. À la fin, il rédige une courte autobiographie (« Cuando era pequeño… » puis « Ayer… ») en réutilisant les modèles fournis.
- Travailler l’oral sans multiplier les écrans. On télécharge un fichier audio, on le lance sur un téléphone posé à distance, livre fermé. L’élève écoute une première fois sans consigne, puis une deuxième fois en cherchant des informations précises (âge, lieu, activité). Ensuite, il ouvre le cahier, fait les exercices correspondants et se corrige. Cet entraînement reproduit assez fidèlement une compréhension orale notée.
- Impliquer un parent grâce au livret détachable. Un parent peu à l’aise en espagnol peut tout de même suivre les progrès : il consulte le livret, vérifie si les notions sont cochées comme « vues » et compare les réponses de l’élève au corrigé. En cas de blocage, il lit les conseils pratiques (« comment aider mon enfant à apprendre le vocabulaire ? ») et propose par exemple un quiz oral rapide après le dîner.
3. Espagnol 3e LV2 – Cahier Jour Soir (Magnard, 2023)

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Ce cahier se veut « complet et efficace pour des révisions » : il couvre tout le programme d’espagnol LV2 de 3ᵉ, en suivant une progression logique. On y retrouve des leçons synthétiques, le vocabulaire et la civilisation, la grammaire et des exemples nombreux. L’élève visualise l’année entière, ce qui en fait un support idéal pour retravailler les bases avant le brevet ou l’entrée au lycée.
La démarche, commune à cette collection, repose sur des temps bien identifiés : observer, retenir, s’entraîner. Chaque leçon met en avant quelques règles essentielles, illustrées par des phrases simples, puis propose environ 150 exercices progressifs : transformations, phrases à compléter, petits dialogues, mises en situation. Un cahier central détachable regroupe les corrigés, les tableaux de conjugaison et un lexique récapitulatif, ce qui facilite l’autoévaluation.
Des mémos visuels, sous forme de schémas ou de cartes mentales, aident à mémoriser l’essentiel en un coup d’œil. Des compléments numériques gratuits (notamment du vocabulaire en audio) prolongent l’ouvrage en ligne : un atout pour entraîner l’oreille sans chercher des ressources éparses sur Internet. Le ton reste accessible sans sacrifier la précision grammaticale, ce qui convient bien à un public hétérogène de troisième.
Comment l’utiliser ?
- Installer un planning de révision hebdomadaire. L’élève choisit trois soirs par semaine (par exemple lundi, mercredi, vendredi) et consacre 20 minutes à une courte séquence : lecture de la leçon, puis 5 à 8 exercices. Sur le carnet de correspondance, il note les pages travaillées. Au bout d’un mois, on visualise très concrètement les notions déjà revues (temps du passé, description physique, avis…) et celles à traiter.
- Préparer un contrôle de conjugaison sans bachotage de dernière minute. Avant une évaluation sur les verbes réguliers au présent, il reprend la leçon correspondante, répète à voix haute les tableaux du mémo, puis fait uniquement les exercices qui demandent de conjuguer des verbes en contexte. Le lendemain, il corrige grâce au cahier central. S’il a plus de cinq erreurs, il refait deux exercices similaires en changeant lui-même les sujets (« nosotros », « ellos »…) pour s’entraîner à varier.
- S’entraîner à la rédaction de paragraphes courts. Sur les pages de vocabulaire et de civilisation, l’élève repère un thème (par exemple « la vida cotidiana de un adolescente »). Après les exercices, il rédige un petit texte de 8 à 10 lignes en s’appuyant sur les expressions surlignées (« me levanto a las… », « luego voy al instituto… »). Ce texte peut être recopié proprement dans un cahier dédié aux productions écrites.
- Utiliser les compléments audio pour préparer l’oral du brevet. Même si l’espagnol n’a pas d’épreuve orale spécifique au brevet, la moyenne d’oral en classe compte. Une fois par semaine, l’élève écoute la liste audio liée à un chapitre (par exemple le vocabulaire des loisirs), répète les mots, puis essaye de les réutiliser dans deux ou trois phrases qu’il s’enregistre en dictaphone. Il compare ensuite sa prononciation à l’enregistrement d’origine et corrige les sons difficiles (« r » roulé, « j »).
4. Bescherelle collège – Espagnol (6e, 5e, 4e, 3e) – Grammaire, conjugaison, vocabulaire, prononciation (Hatier, 2018)

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Ce Bescherelle rassemble, en un seul volume, tous les outils de référence nécessaires pour progresser en espagnol au collège. Il couvre l’ensemble du programme, de la 6ᵉ à la 3ᵉ, mais son niveau A1–A2 correspond parfaitement aux attentes de fin de cycle 4. L’élève de troisième y trouve un socle très solide pour combler ses lacunes, surtout en conjugaison et en grammaire.
L’ouvrage se compose de plusieurs parties : les points clés de grammaire (accords, pronoms, structures de phrase), le vocabulaire usuel accompagné de petits focus de civilisation, les tableaux de conjugaison utiles et un chapitre sur la prononciation pour mieux comprendre et se faire comprendre. Chaque règle vient avec des exemples simples et de nombreux exercices corrigés. Cela permet de vérifier immédiatement si la notion est acquise, sans chercher ailleurs les solutions.
Un atout important : sur le site Bescherelle, 60 mini-podcasts de vocabulaire liés au livre sont accessibles gratuitement. Ils permettent d’entendre les mots en contexte, prononcés clairement, et d’ancrer la mémorisation par l’oreille autant que par l’écrit. Ce Bescherelle peut ainsi devenir une sorte de « dictionnaire grammatical » que l’élève garde sous la main tout au long de l’année.
Comment l’utiliser ?
- Corriger systématiquement les fautes récurrentes relevées sur les copies. Après chaque contrôle, l’élève dresse une courte liste d’erreurs typiques (« confusion entre “ser” et “estar” », « oubli du “a” devant un COD de personne », etc.). Pour chaque point, il cherche la règle correspondante dans le Bescherelle, lit les exemples, fait deux ou trois exercices ciblés, puis réécrit une phrase tirée de sa copie en appliquant la règle. Ce travail transforme l’erreur en occasion de progrès.
- Réviser la conjugaison de manière structurée avant une évaluation importante. Plutôt que d’apprendre des listes de verbes isolés, l’élève ouvre la section des tableaux de conjugaison et choisit un temps (par exemple le futur). Il répète à l’oral les terminaisons, puis s’exerce à reformuler des phrases du quotidien : « Hoy como en casa » devient « Mañana comeré en casa ». Il vérifie ensuite dans les exercices si ses phrases respectent bien les modèles.
- Enrichir un devoir écrit grâce aux pages de vocabulaire. Lorsqu’un professeur demande une rédaction sur les vacances, l’élève consulte la rubrique correspondante (voyages, loisirs, météo). Il y pioche 5 à 10 expressions qu’il surligne (par exemple « alojarse en un albergue juvenil », « hacer senderismo ») et s’oblige à les insérer dans sa production. Le correcteur valorisera cette variété lexicale, souvent déterminante pour passer d’une note moyenne à une bonne note.
- Travailler la prononciation en autonomie. En parallèle de la section « prononciation », l’élève écoute quelques mini-podcasts du site Bescherelle. Il repère un son difficile (le « r » roulé, le « j » de « trabajo »), le répète plusieurs fois en s’enregistrant, puis compare son enregistrement au modèle. Au fil des semaines, cette mini-routine améliore nettement la clarté de l’oral, ce que les enseignants remarquent rapidement lors des passages à l’oral.
Quelques conseils pour tirer pleinement parti de ces ouvrages
Un livre de soutien n’agit pas comme une baguette magique ; tout repose sur la régularité. Mieux vaut 15 à 20 minutes d’espagnol quatre fois par semaine que deux heures le dimanche soir. L’idéal consiste à relier systématiquement le travail du cahier à celui du cours : chaque nouvelle notion abordée en classe trouve son écho, quelques jours plus tard, dans le cahier choisi.
Il peut être utile de répartir les rôles : un cahier « cours + exercices » (comme Pour Comprendre Espagnol 3E ou le Cahier Jour Soir) sert de colonne vertébrale, un cahier d’entraînement ciblé (comme Chouette) renforce les points faibles, tandis que le Bescherelle joue le rôle d’ouvrage de référence pour vérifier une règle ou une conjugaison. Inutile de tout faire : vaut mieux finir quelques chapitres bien travaillés que survoler l’ensemble.
Enfin, ne pas négliger l’oral et la lecture à voix haute : beaucoup d’élèves comprennent correctement l’écrit mais n’osent pas parler. Les fichiers audio fournis avec ces ouvrages donnent une prononciation fiable ; les imiter, se filmer, s’enregistrer, relire à voix haute une petite production écrite, tout cela compte dans les appréciations et améliore progressivement l’aisance à l’oral.
Références
- Ministère de l’Éducation nationale – Programmes d’espagnol pour les classes de collège (BO n°22 du 29 mai 2025)
- Eduscol – Langues vivantes cycles 2, 3 et 4 : ressources d’accompagnement
- La Clé des langues (ENS de Lyon) – Nouveaux programmes d’espagnol pour le collège et le lycée
- Conseil de l’Europe – Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL)