Préparer le concours d’officier de police, c’est apprendre à penser comme un praticien de la sécurité intérieure tout en maîtrisant des méthodes très académiques. Le programme met l’accent sur quatre piliers : une composition de culture générale structurée ; un cas pratique sur dossier exigeant, où l’on attend des propositions opérationnelles réalistes ; une composition de droit pénal et/ou de procédure pénale (codes autorisés dans des conditions strictes) ; et une épreuve à option en QRC (histoire, géographie, maths, informatique, économie-gestion).
S’y ajoutent des tests psychotechniques, des épreuves sportives et un entretien calibré pour jauger la motivation, la posture et l’aptitude à l’encadrement.
Pour couvrir ces attendus, voici une sélection d’ouvrages classés par logique de préparation : un “tout-en-un” pour poser le cadre, des annales et des méthodes hyper-spécifiques, puis les codes indispensables et des entraînements ciblés.
1. Concours commissaire de police et officier de police – Tout-en-un (Vuibert, 1re éd., 2025)
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Ce « tout-en-un » récent a été conçu spécialement pour les concours officier et commissaire, externe et interne. Il fonctionne comme un plan de vol complet : présentation des métiers et des voies d’accès, auto-diagnostic de départ, plannings de révision, rappels de cours synthétiques (culture générale, droit, institutions), puis entraînements guidés — y compris des annales récentes commentées — pour aborder chaque épreuve avec des gestes techniques clairs (problématisation, planification, rédaction, timing).
On y trouve également des simulations d’entretien et des mémos utiles, ainsi que des tutos de décodage des psychotechniques pour se familiariser avec les familles d’items (raisonnement logique, attention, matrices, suites, etc.). L’intérêt principal de l’ouvrage tient à son équilibre : ni simple manuel théorique, ni recueil d’exercices brut, c’est une véritable boîte à outils qui structure la progression de A à Z et montre comment produire exactement la copie attendue. Idéal pour démarrer et pour servir de check-list jusqu’au jour J.
Comment l’utiliser ?
- Faire l’auto-évaluation de départ et bâtir un calendrier réaliste.
- Travailler une épreuve à la fois (méthode + exercice), puis faire un mini-bilan.
- Sur chaque entraînement, chronométrer lecture, prise de notes et rédaction.
- Conserver des formules réutilisables (définitions, transitions, clauses).
- Tenir un carnet d’erreurs récurrentes (hors-sujet, plan bancal, références floues).
- Avant l’oral, simuler 10 minutes d’exposé + questions à partir des fiches.
2. Concours Police – Officier et Commissaire – Les annales 2025 & 2024 – Sujets originaux entièrement corrigés (Gualino, 6e éd., 2025)
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Les annales du Groupe ISP sont la référence pour calibrer votre niveau sur les attentes réelles du jury. Cette édition 2026 rassemble des sujets d’actualité récente et des sujets originaux pour Officier/Commissaire, couvrant culture générale, cas pratique, droit pénal/procédure pénale et QRC d’option.
Les corrigés sont rédigés et méthodés, avec critères d’exigence explicites (problématisation, transitions, hiérarchisation) et repères de temps. Vous mesurez l’écart entre votre copie et une production admissible : densité des idées, pertinence des exemples, précision juridique, tenue formelle. La variété des sujets et le niveau de détail des corrections aident à profiler vos lacunes (gestion de la doc, articulation problème/plan, sélection de jurisprudence, faisabilité des propositions) et à vous entraîner à la pression temporelle.
Comment l’utiliser ?
- Alterner épreuves blanches intégrales (temps réel) et travaux ciblés (intro/plan).
- Se noter soi-même avec un barème simplifié, puis comparer au corrigé rédigé.
- Isoler des formulations réutilisables (définitions, transitions, clauses juridiques).
- Refaire un sujet deux semaines plus tard pour objectiver la progression.
- Tenir une base d’exemples (faits, textes) repiqués des corrigés.
- Clore le cycle par une fiche « erreurs à ne plus commettre ».
3. Le cas pratique – Catégorie A – Méthode & entraînement (Vuibert, 2e éd., 2025)
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Le cas pratique est une épreuve à part : on n’attend pas une dissertation, mais un diagnostic opérationnel et des propositions faisables dans un cadre juridique et budgétaire crédible. L’ouvrage détaille une méthode en quatre temps (analyse, lecture active du dossier, rédaction de la note, annexes/outils) et fait travailler la sélection de l’information utile (hiérarchisation, recoupement, exclusion des doublons).
Un sujet pas à pas et plusieurs annales corrigées — dont des sujets « police/administration » — permettent d’apprendre à transformer de la documentation brute en décisions argumentées. Les modèles de plans opérationnels et la pédagogie par contre-exemples aident à éviter les travers classiques (catalogue de mesures, approximations juridiques, plan en tiroirs). On y explicite les attendus du jury : précision, faisabilité, priorisation.
Comment l’utiliser ?
- Appliquer systématiquement la méthode en 4 étapes sur chaque dossier.
- Paramétrer un timer segmenté : analyse, lecture, rédaction.
- Construire une grille perso de faisabilité (coût/délais/base légale/risques).
- Rédiger des propositions SMART (qui, quoi, quand, comment).
- Soigner la page d’attaque (problème central + plan clair en 3 parties).
- Refaire les sujets avec contrainte de mots pour apprendre à prioriser.
4. La note de synthèse pas à pas – 45 exercices pratiques (Dunod, 3e éd., 2025)
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Même si l’épreuve officielle porte sur un cas pratique, maîtriser la note de synthèse reste un levier de performance : lecture active, tri de l’information, neutralité rédactionnelle et mise en ordre des idées. Cette 3e édition propose 45 exercices progressifs qui musclent repérage des idées directrices, découpage équilibré, art des transitions et calibrage de la conclusion.
On apprend à éviter la paraphrase, à protéger le tempo, à manier chiffres et citations avec justesse. Pour la police nationale, ces gestes sont directement transposables au cas pratique : extraire l’essentiel d’un dossier hétérogène, croiser des sources, présenter proprement sans perdre la structure. Les micro-astuces (codes couleur, signes de repère) et les exemples annotés offrent un retour immédiat sur vos réflexes de lecture.
Comment l’utiliser ?
- Réaliser 3 à 4 exercices par semaine en variant thèmes et volumes.
- Travailler la prise de notes (idées / preuves / marquage).
- S’imposer un quota de mots et réécrire pour rentrer dans la contrainte.
- Ficher 10 transitions-types et 10 ouvertures prêtes à l’emploi.
- Relire au « stylo rouge » : noms propres, chiffres, paragraphes.
- Clore chaque séance par une minute « points clés à retenir ».
5. La note et le rapport en pratique – La méthode prête à l’emploi (Dunod, 2e éd., 2025)
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Cette méthode « prête à l’emploi » cible les épreuves de note et de rapport, exactement ce qu’exige le cas pratique officier : clarté, pertinence et mise en forme administrative (titres, alinéas, annexes). L’ouvrage explique comment passer de la lecture exploratoire à un plan utile et à des recommandations réalistes.
La force du livre tient à une ingénierie pédagogique très concrète : check-lists, canevas de plans, erreurs fréquentes documentées, démarche pas à pas pour rédiger des propositions assorties d’un fondement juridique, d’un coût, d’un calendrier, de partenaires, de risques et d’indicateurs. Les 40 dossiers en ligne permettent de multiplier les rédactions courtes avant des épreuves blanches.
Comment l’utiliser ?
- Construire une check-list personnelle (avant/pendant/après la rédaction).
- S’exercer à écrire des paragraphes-preuves (fait → règle → application).
- Rédiger des propositions avec base légale et indicateurs de résultat.
- Oraliser le plan : 90 secondes pour l’expliquer à voix haute (ou filmé).
- Capitaliser les formules administratives (intitulés, verbes d’action, annexes).
- Alterner « révisions courtes » (micro-exercices) et « blancs » (sujets complets).
6. Code pénal – Annoté (Dalloz, 123e éd., 2025)
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Indispensable pour la composition pénale (documentation commerciale autorisée, sans annotations manuscrites), le Code pénal Dalloz sécurise l’analyse : textes à jour, notes explicatives de qualité, renvois cohérents vers infractions et peines. Travailler avec la même édition qu’au jour J permet d’automatiser la navigation et de mémoriser les articles « charnières » (élément légal, circonstances aggravantes, récidive).
À l’écrit, l’ouvrage sert à vérifier l’élément légal d’une qualification et à appuyer des propositions (fondement, proportionnalité, régime des peines). À l’oral, il garantit la précision terminologique. Un bon réflexe : se constituer des chemins de lecture (incrimination → tentative → complicité → peines → application de la loi pénale) et croiser, si nécessaire, avec la procédure pénale.
Comment l’utiliser ?
- Surligner vos articles pivot (annotations manuscrites interdites).
- Construire des parcours types (ex. : violences → aggravantes → peines).
- Tenir une liste d’articles réflexe (15–20) à revoir chaque semaine.
- Sur chaque annale pénale, vérifier le fondement de toutes les propositions.
- À l’oral, préparer des exemples concrets adossés à 1–2 références.
- Réviser en binôme : quiz d’articles en temps limité.
7. Code de procédure pénale – Annoté (Dalloz, 67e éd., 2025)
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Jumeau indispensable du code pénal, le Code de procédure pénale structure la boîte à outils de l’enquête et des poursuites. À l’écrit, il sécurise l’emploi d’une mesure (compétence, conditions de mise en œuvre, nullités, voies de recours), chronomètre un enchaînement (saisies, contrôles, GAV, perquisitions) et adosse vos recommandations.
La richesse des notes et renvois en fait un véritable GPS procédural. Il faut apprendre le plan (livres/parties), mémoriser les têtes de chapitre et maîtriser les temporalités (délais, autorisations, contrôle du juge). Le bon usage des codes vaut des points : citer la base pertinente, rester proportionné, démontrer la faisabilité.
Comment l’utiliser ?
- Cartographier le sommaire (fiches mémo « livre → titre → chapitre »).
- Ficher « conditions/contrôles » pour 10 mesures phares (GAV, perquisition…).
- Croiser texte et jurisprudence de principe (via notes de l’éditeur).
- S’entraîner à la récitation procédurale : « faits → base → contrôle → recours ».
- Justifier chaque choix opérationnel par un article précis.
- Réviser en cas pratiques « flash » (5 minutes, 3 questions).
8. Commissaire de police et officier de police – Sujets types inédits (Studyrama, 2024)
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Recueil de sujets inédits couvrant toutes les épreuves écrites, idéal pour tester sa méthode sans « apprendre » le corrigé. La variété thématique (sécurité intérieure, libertés publiques, numérique, management, économie) force à construire une culture générale opérationnelle et un répertoire d’exemples.
Les corrigés insistent sur la tenue de copie (titres, alinéas, transitions), le calibrage (intro, développement, ouverture) et les réflexes de juriste (définir, qualifier, citer sobrement). Pour le cas pratique, les propositions sont évaluées à l’aune de leur faisabilité : excellente préparation à l’esprit « terrain ». En fin de préparation, l’ouvrage sert de réserve de sujets blancs pour maintenir la cadence hebdomadaire.
Comment l’utiliser ?
- Planifier un sujet inédit par semaine avec correction active (comparatif).
- Noter les angles problématiques récurrents (sécurité/libertés, efficacité/coût).
- Mettre à jour la banque d’exemples après chaque sujet.
- Rejouer le même sujet un mois plus tard pour tester la consolidation.
- Recycler les conclusions en argumentaires courts (90 secondes) pour l’oral.
- Croiser inédit puis annale sur un même thème pour stabiliser la méthode.
9. Tests d’aptitudes, psychotechniques et de personnalité – Entraînement (Studyrama, 5e éd., 2025)
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Les tests psychotechniques ne sont pas notés mais orientent l’entretien : ils dessinent un profil cognitif et comportemental que le jury examinera. Ce manuel propose un panorama des familles d’items (raisonnement déductif, inductif, spatial, attentionnel, calcul, mémoires), des exercices calibrés et des stratégies de résolution (reconnaissance de motifs, encadrement, tableaux de vérité).
Il intègre des conseils de gestion du stress, des repères « vitesse vs précision » et des protocoles d’entraînement (séances courtes, espacées, répétitives). On y apprend à qualifier un item dès la lecture et à dérouler la bonne technique. Utile également pour l’oral : il expose une pensée logique et structurée et propose des pistes pour interpréter les tests de personnalité et préparer un discours aligné avec les valeurs du service public.
Comment l’utiliser ?
- Installer 3 créneaux hebdomadaires de 20–25 min (logique, calcul, attention).
- Tenir un carnet d’erreurs avec la technique à mobiliser pour chacune.
- Travailler en paliers de vitesse (sans chrono → semi-chrono → chrono).
- Simuler des séries longues (fatigue) en fin de séance.
- Préparer un mini-pitch de 60 s sur votre profil cognitif (passerelle vers l’oral).
- Veiller au sommeil et à l’hygiène de vie : gains réels sur l’attention.
Derniers conseils pour réussir
- Méthode avant volume : musclez vos gestes techniques (problématiser, planifier, conclure, citer sobrement) puis montez en intensité sur les annales.
- Codes : entraînez-vous avec les mêmes éditions que le jour J ; surlignage autorisé, annotations manuscrites interdites. Faites des parcours d’articles et des fiches « conditions/contrôles ».
- Cas pratique : pensez « efficacité publique » (coût, délais, base légale, évaluation). Une bonne proposition est SMART, proportionnée, réaliste, traçable.
- Oral : construisez un récit professionnel clair (motivations, valeurs, projection), ancrez-le dans vos entraînements et une veille d’actualité régulière.
- Régularité : 2 sujets par semaine (un long, un court) + 3 séances psychotechniques courtes + sport structuré ; tenez un journal de bord.
Références
- Officier de police – présentation officielle des concours (Ministère de l’Intérieur)
- Concours externe officier de police – conditions, épreuves et calendrier (Police nationale)
- Inscriptions aux concours et sélections – portail officiel
- Arrêté du 10 juillet 2023 – règles, nature et programme des épreuves des concours d’officier (Legifrance)
- Arrêté du 18 août 2025 – ouverture des concours d’officier pour 2026 (Legifrance)
- Campagne 2025–2026 : la Police nationale recrute des officiers (1jeune1solution.gouv.fr)
