En sixième, l’anglais n’est plus une simple découverte : il devient une véritable discipline d’examen continu. Le programme de cycle 3 demande aux élèves de comprendre de petits dialogues, de se présenter, de parler de leur quotidien et de rédiger de courts textes simples, en visant un niveau A1+ du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL).
Concrètement, cela signifie maîtriser les bases : verbes au présent, pronom personnel, structures interrogatives, vocabulaire de la famille, de l’école, des loisirs, mais aussi une première approche des cultures anglophones à travers différents thèmes (vie quotidienne, école, histoires, voyages). Pourtant, beaucoup d’élèves se sentent vite dépassés : difficultés à mémoriser le lexique, conjugaisons qui se mélangent, compréhension orale laborieuse, manque de méthode pour apprendre.
Un bon livre de soutien ne se réduit pas à “plus d’exercices” : il apporte une progression claire, des rappels de cours rassurants, des entraînements gradués et, idéalement, des audios pour travailler la prononciation.
1. Chouette Je m’entraîne – Anglais 6e (Hatier, 2025)

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Ce cahier tout récent est conçu pour coller au nouveau programme d’anglais de 6ᵉ et accompagner la progression vers le niveau A1+, voire A2 pour certains élèves. Il propose des rappels de cours très synthétiques, suivis de nombreux exercices corrigés. L’organisation par thèmes proches du quotidien (présentations, école, loisirs, maison…) permet de revisiter exactement ce que les contrôles de sixième évaluent.
Chaque double page associe le point de langue (grammaire ou vocabulaire) à des activités courtes : phrases à compléter, reformulations, petits textes à comprendre ou à écrire. Cette forme rassure les élèves qui se perdent vite dans les manuels plus denses. Les consignes restent simples, ce qui rend l’ouvrage utilisable en quasi-autonomie, même par un élève peu sûr de lui.
Enfin, un véritable atout pour la sixième : le cahier propose des exercices variés, du mot isolé à la petite situation de communication, ce qui aide à faire le lien entre les connaissances “apprises par cœur” et leur réutilisation dans de courtes tâches, comme celles demandées en évaluation en fin de séquence.
Comment l’utiliser ?
- Utiliser une double page après chaque leçon vue en classe. Par exemple, après une séquence sur “se présenter”, choisir la leçon correspondante dans le cahier et faire les exercices de grammaire et de vocabulaire dans la foulée. Cela consolide immédiatement la structure I am / I have et limite les confusions, très fréquentes dans les premiers contrôles de l’année.
- Transformer les exercices en “mini-interrogations maison”. Choisir cinq phrases du cahier, masquer les réponses et demander à l’élève d’écrire sur une feuille comme lors d’un contrôle. On corrige ensuite avec le cahier. Ce rituel prépare directement aux évaluations notées, notamment sur le présent simple à la 3ᵉ personne (he/she), souvent source de points perdus.
- Travailler la compréhension écrite de manière guidée. Quand l’élève bute sur les petits textes, l’inviter à surligner les mots transparents, à repérer les noms propres et à traduire seulement les verbes importants. On peut, par exemple, utiliser une page sur la description d’une chambre pour apprendre à extraire les informations utiles (“Where is the bed?”, “What colour is the desk?”), compétence clé des contrôles de lecture.
- Revoir le vocabulaire avant un contrôle ciblé. Avant une évaluation sur les goûts et loisirs, reprendre la leçon correspondante et faire seulement les exercices de lexique en chronométrant (cinq à dix minutes). Cette mise en condition, très courte, augmente fortement la réussite dans les tâches d’expression écrite du type “Write about your hobbies”.
2. Anglais 6e LV1 – Cahier Jour Soir (Magnard, 2025)

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Ce cahier “Jour Soir”, recommandé par de nombreux enseignants, est pensé pour instaurer une routine de travail régulière sans surcharge. Chaque leçon propose un rappel de cours clair, suivi d’exercices gradués et de pages “bilan” qui synthétisent les compétences à maîtriser en fin de sixième. L’ouvrage vise explicitement le niveau A1+, en travaillant la compréhension, l’expression, la phonologie et le lexique.
Un atout important : les compléments numériques (audios et carte mentale) accessibles en ligne. Ils permettent de réviser les sons difficiles, l’accent tonique et l’intonation, souvent négligés alors qu’ils comptent dans l’évaluation orale. La carte mentale reprend les grandes notions de l’année et offre une vue d’ensemble très utile avant les conseils de classe.
La structure est régulière, ce qui rassure les élèves : même type de consignes, difficulté progressive, place systématique laissée à l’auto-correction. Le cahier peut ainsi accompagner toute l’année, soit en renfort pour un élève en difficulté, soit pour un élève déjà à l’aise qui souhaite sécuriser ses acquis avant l’entrée en cinquième.
Comment l’utiliser ?
- Faire du cahier un rituel court “du soir”. Deux à trois fois par semaine, l’élève réalise une seule page (ou une demi-page en période chargée). Par exemple, la veille d’un contrôle sur les prépositions de lieu (in, on, under), il complète les exercices correspondants. Cette régularité évite les “révisions de dernière minute” qui produisent beaucoup de stress et peu d’apprentissage durable.
- Exploiter les pages “bilan” comme entraînement aux contrôles. Avant un devoir de fin de séquence, choisir une page récapitulative qui regroupe plusieurs points de langue. L’élève la fait intégralement dans les conditions d’un vrai contrôle (temps limité, pas de manuel à côté), puis corrige avec le cahier. On repère très vite si le problème vient des verbes, du vocabulaire ou des consignes mal comprises.
- Utiliser les audios pour travailler la compréhension orale. Une à deux fois par semaine, lancer un enregistrement sans montrer le texte. L’élève coche les réponses ou complète un tableau. On écoute ensuite une deuxième fois en suivant le script imprimé. Ce va-et-vient entre écoute “à l’oreille” et écoute guidée prépare efficacement aux petites compréhensions orales réalisées en classe, souvent déstabilisantes.
- S’appuyer sur la carte mentale avant les bulletins. À l’approche du conseil de classe, reprendre la carte mentale et demander à l’élève : “Qu’est-ce que vous maîtrisez ? Qu’est-ce qui reste flou ?”. On peut, par exemple, vérifier ensemble les formes du présent simple ou les pronoms sujets. Cela permet de cibler quelques leçons du cahier pour un “coup de boost” là où les notes chutent.
3. Je comprends tout ! Anglais 6e – Cours + exercices + audio (Nathan, 2017)

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Même s’il n’est pas le plus récent, ce titre reste très populaire et parfaitement exploitable avec le programme actuel, car il couvre les notions fondamentales de la 6ᵉ : présent simple, adjectifs possessifs, articles, questions simples, structures pour se présenter et parler de son entourage. Le livre combine cours synthétiques, exercices progressifs et fichiers audio pour travailler l’oral.
Chaque leçon commence par un rappel visuel (tableaux, encadrés) qui met en avant les formes correctes et les erreurs fréquentes des collégiens. Viennent ensuite des exercices d’application directe, puis des activités plus ouvertes (petits textes, dialogues à compléter). Cette montée en difficulté est idéale pour un élève qui manque de confiance : on commence par des tâches très guidées, puis on élargit progressivement.
Les fichiers audio associés permettent d’entendre les structures apprises dans de vrais dialogues, avec différents accents anglophones. L’élève peut ainsi s’entraîner à répéter, à repérer des mots connus et à associer sonorités et orthographe, ce qui aide beaucoup en dictée et en expression écrite.
Comment l’utiliser ?
- Revoir chaque leçon de grammaire avant de commencer les exercices. Lorsque l’élève confond systématiquement he have et he has, on lit ensemble la leçon sur le présent simple, puis on souligne chaque forme de la 3ᵉ personne. Ensuite seulement, on fait les exercices du livre. Le fait de relier la règle à ses erreurs concrètes permet de débloquer des points qui coûtent très régulièrement un ou deux points par contrôle.
- Associer écoute et lecture pour consolider la compréhension orale. Choisir un dialogue correspondant à la séquence étudiée (par exemple “At school”). D’abord, ne faire écouter que l’audio en demandant de repérer les prénoms et deux informations simples (classe, matière préférée). Puis réécouter en suivant le texte. Cette méthode habitue l’élève à “accrocher” quelques mots clés, comme on le lui demande dans les évaluations nationales.
- Transformer les exercices en production écrite. Quand le livre propose des phrases à compléter, demander à l’élève d’inventer ensuite deux phrases supplémentaires sur le même modèle. Par exemple, après avoir complété “My sister is twelve”, il écrit “My cousin is eleven” ou “My best friend is ten”. Cette petite extension entraîne l’écriture de phrases correctes, compétence centrale en fin de cycle 3.
- Utiliser le livre comme support de révision avant un passage à l’oral. Avant une présentation orale très courte (se présenter devant la classe), reprendre la leçon sur “introduire quelqu’un” et s’appuyer sur les exemples du livre pour rédiger un petit texte. L’élève le lit à voix haute plusieurs fois, en s’aidant des audios pour l’intonation. On évite ainsi le blocage total au moment de l’oral noté.
4. Bescherelle collège – Mon maxi cahier d’anglais (6e, 5e, 4e, 3e) (Hatier, 2018)

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Ce “maxi cahier” joue un rôle un peu différent : c’est un outil de fond qui accompagne tout le collège, de la 6ᵉ à la 3ᵉ. Il rassemble les règles essentielles de grammaire, le vocabulaire de base, des rappels de phonologie et plus de 500 exercices corrigés, avec des fichiers audio disponibles en ligne.
Pour un élève de sixième, l’intérêt principal réside dans les chapitres de départ : pronoms sujets, verbes be et have got, présent simple, emplois de there is / there are, questions et réponses courtes. Chaque point est expliqué de manière concise, puis mis en pratique dans des exercices variés, souvent ludiques (mots croisés, transformations, mise en ordre de phrases).
L’ouvrage constitue aussi un excellent “dictionnaire de poche de grammaire” à consulter lorsqu’un exercice maison pose problème. Plutôt que de chercher des règles approximatives sur Internet, l’élève retrouve une explication fiable et un exercice immédiat pour vérifier qu’il a compris. Ce réflexe de vérification autonome le prépare aux années suivantes, où l’exigence en anglais augmente sensiblement.
Comment l’utiliser ?
- S’en servir comme “secours” lorsqu’un devoir maison bloque. Si l’élève ne sait plus comment former les questions avec do, on ouvre l’index, on cherche la leçon correspondante, puis on lit l’explication et on fait un court exercice du Bescherelle avant de revenir au devoir. L’élève voit immédiatement s’il a corrigé son erreur, au lieu de recopier sans comprendre une correction trouvée en ligne.
- Planifier un chapitre par mois, en lien avec la progression de la classe. Au début de chaque mois, choisir un chapitre qui correspond à ce qui sera travaillé en cours (par exemple, le présent simple pour octobre). On étale les exercices sur plusieurs semaines : quelques phrases un soir, un exercice plus long le week-end. Ce travail discret, mais régulier, renforce la maîtrise des structures de base sur le long terme.
- Utiliser les tableaux de conjugaison comme support visuel. Pour un élève qui mélange toutes les formes verbales, on affiche une page de conjugaison au-dessus du bureau. Avant chaque exercice du Bescherelle, il relit la colonne concernée (I play / he plays). En classe, ce travail préparatoire se traduit par moins d’erreurs de terminaison, donc des points récupérés facilement.
- Exploiter le cahier pendant les vacances ou les périodes calmes. Pendant les petites vacances, plutôt que d’acheter un nouveau cahier de vacances, l’élève pioche dans les pages “6ᵉ–5ᵉ” : un exercice de vocabulaire sur la nourriture, un autre sur la description physique, etc. On reste ainsi dans le programme de cycle 3 tout en anticipant légèrement le niveau exigé en cinquième, ce qui évite un décrochage brutal à la rentrée.
5. I Really Bet You Can! Anglais 6e – Workbook (Magnard, 2021)

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Ce workbook accompagne un manuel très utilisé en sixième, mais il peut aussi servir de cahier d’entraînement autonome à la maison. Il propose une multitude d’exercices supplémentaires en grammaire, lexique et phonologie, directement liés aux situations de communication courantes : se présenter, parler de sa famille, raconter sa journée d’école, exprimer goûts et préférences.
Chaque unité reprend la structure du manuel : documents visuels ou dialogues de départ, activités de compréhension, exercices écrits, puis page de bilan “I Bet You Can!” pour vérifier les acquis. Ce fonctionnement par unités complètes aide l’élève à se repérer dans l’année et à comprendre ce qui est réellement attendu à la fin d’une séquence.
Le côté ludique n’est pas oublié : autocollants de référence, activités type “mots croisés”, jeux d’associations et petites productions écrites guidées rendent le travail moins rébarbatif, en particulier pour les élèves qui rechignent à ouvrir un cahier “trop scolaire”. Utilisé avec méthode, ce workbook fournit un volume d’entraînement très conséquent, idéal pour consolider une moyenne fragile.
Comment l’utiliser ?
- Travailler “une unité en décalé” par rapport à la classe. Lorsque la classe termine une unité sur la famille, proposer à l’élève de refaire la même unité dans le workbook à la maison, mais de manière un peu étalée. Un soir, la compréhension écrite ; un autre, les exercices de grammaire ; un troisième, la page “I Bet You Can!”. Ce décalage renforce la mémorisation et permet de revenir calmement sur les points qui ont posé problème au contrôle.
- Utiliser les pages “I Bet You Can!” comme auto-diagnostic. Avant un devoir surveillé ou une petite évaluation de fin de séquence, l’élève réalise uniquement cette page bilan, sans regarder les leçons. Si les erreurs se concentrent sur la formation des questions (Do you…? / Are you…?), on sait exactement quel point reprendre, au lieu de relire tout le chapitre sans objectif précis.
- Transformer les exercices de lexique en préparation d’oral. Après avoir complété les activités de vocabulaire (par exemple sur les sports ou les matières scolaires), l’élève choisit cinq mots et compose des phrases à dire à l’oral : “I love swimming”, “I hate maths but I like history”, etc. On peut les enregistrer avec un téléphone, ce qui l’habitue à s’entendre parler anglais et réduit le stress des évaluations orales.
- Utiliser le workbook en duo avec un camarade ou un parent. Pour les exercices de dialogue, un adulte ou un camarade peut lire une réplique pendant que l’élève répond. On peut rejouer une petite scène “au téléphone” ou “à la cantine”. Cette mise en situation concrète rend les structures plus naturelles et améliore la fluidité lors des jeux de rôle en classe, souvent notés.
Quelques conseils pour tirer profit de ces livres
Un livre de soutien, même excellent, ne fera pas remonter la moyenne tout seul. Deux points restent décisifs : la régularité et le lien avec ce qui se passe en classe. Mieux vaut dix à quinze minutes bien ciblées, deux ou trois fois par semaine, qu’un marathon de trois heures la veille d’un contrôle.
Il est également utile de partir des bulletins et des copies : l’élève perd-il ses points surtout en compréhension écrite, en expression, en grammaire pure ? En fonction de ce diagnostic, on pourra privilégier un cahier très structuré (type “Jour Soir”), un ouvrage de grammaire généraliste (Bescherelle) ou un support plus ludique (workbook Magnard).
Enfin, il convient de ne pas négliger l’oral. Le programme de sixième insiste sur la compréhension et la prise de parole, pas seulement sur les règles écrites. Chaque fois que le livre propose des phrases, il est judicieux de demander à l’élève de les lire à voix haute, de les répéter, voire de les enregistrer. Cette simple habitude, installée tôt dans l’année, peut transformer un élève très discret en classe en un collégien plus assuré, dont la moyenne reflète mieux ce qu’il comprend réellement.
Références
- Programmes d’enseignements communs et optionnels de langues vivantes étrangères pour le collège (BO, 5 mai 2025)
- Programme d’anglais pour les classes de collège – Annexe officielle (PDF)
- Eduscol – Langues vivantes cycles 2, 3 et 4 : ressources d’accompagnement
- Eduscol – Langues vivantes cycle 3 : repères annuels de progression (PDF)
- Académie de Poitiers – Repères annuels de progression cycle 3 et attendus de fin d’année en 6ᵉ en anglais
- Académie de Grenoble – Programme de Sixième (cycle 3) en anglais