En classe de cinquième, l’allemand prend une place bien plus structurée dans le parcours des élèves : c’est le début du cycle 4 et, selon les cas, la poursuite de l’allemand en LV1 (première langue vivante) ou le démarrage de l’allemand en LV2 (deuxième langue vivante). Les programmes officiels visent alors un niveau A1+/A2 du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) : comprendre des dialogues simples, se présenter, parler de son quotidien, lire de courts textes et rédiger quelques lignes cohérentes.
Or de nombreux collégiens peinent à mémoriser le vocabulaire, à respecter l’ordre des mots, ou encore à différencier le présent de l’indicatif et le parfait (auxiliaire + participe passé). Les contrôles se multiplient, les exigences aussi, et la moyenne peut rapidement chuter si l’élève ne consolide pas ses bases. Un bon livre de soutien scolaire ne remplace pas le cours, mais il aide à reprendre les notions avec calme, à s’exercer de manière progressive et à reprendre confiance.
1. Pour comprendre – Allemand 5e LV1 ou 4e-3e LV2 (Hachette Éducation, 2023)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Ce volume de la collection « Pour comprendre » a été conçu pour accompagner toute l’année d’allemand en 5ᵉ LV1, mais aussi pour soutenir les élèves de 4ᵉ–3ᵉ en LV2. L’ouvrage suit de près le programme du collège et le niveau A1/A2 du CECRL : chaque notion grammaticale ou lexicale est replacée dans une situation concrète (présentations, famille, école, loisirs), puis travaillée grâce à des exercices progressifs.
La structure est très lisible : pour chaque point, on trouve un rappel de cours, des exemples modèles et une série d’activités guidées. L’élève dispose également d’un lexique thématique, de cartes de vocabulaire et d’un mémento final qui rassemble les règles essentielles ainsi qu’un tableau des verbes irréguliers. L’organisation par doubles pages permet de travailler des séquences courtes, bien délimitées, idéales pour des séances de 15 à 20 minutes.
Atout important : toutes les phrases types sont disponibles en enregistrements audio gratuits sur le site de l’éditeur, ce qui permet de travailler à la fois l’oral et l’écrit. Le livre propose enfin un système de corrigés détaillés et de bilans qui favorise le travail en autonomie. Utilisé régulièrement, il donne une ossature solide à l’année scolaire et permet d’aborder les contrôles avec davantage de sérénité.
Comment l’utiliser ?
- Planifier un « rendez-vous allemand » hebdomadaire : une double page par semaine. Par exemple, si l’élève confond toujours l’ordre des mots, travailler la leçon sur la place du verbe conjugué en deuxième position : lecture du cours, puis réalisation des exercices où il faut transformer « Heute ich spiele Fußball » en « Heute spiele ich Fußball ». L’objectif est d’automatiser ce réflexe avant le prochain contrôle.
- Utiliser le mémento pour cibler un point fragile avant un test. Si un contrôle porte sur l’accusatif, relire les tableaux de déterminants, puis faire quelques exercices de transformation : « der Hund » → « Ich sehe den Hund ». On peut se chronométrer : cinq phrases bien réussies de suite avant d’arrêter la séance.
- Exploiter les enregistrements audio pour travailler la compréhension orale. Choisir un dialogue sur la présentation d’un camarade, écouter une première fois sans texte, noter ce que l’on comprend, puis réécouter en suivant la transcription. L’élève souligne les expressions utiles pour se présenter lui-même (« Ich heiße… », « Ich wohne in… ») et les réemploie à l’oral.
- Pendant les vacances, construire un « parcours révision » : chaque jour, une règle et dix verbes à revoir à partir du tableau des verbes irréguliers. On peut créer des cartes mémoire : sur le recto, l’infinitif « gehen », sur le verso, « er geht, er ist gegangen ». Trois cartes bien sues par jour suffisent à consolider la conjugaison pour tout le cycle 4.
2. Chouette – Allemand 5e – LV2 (A1 vers A2) (Hatier, 2022)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Ce cahier s’adresse d’abord aux élèves qui commencent l’allemand en LV2 en 5ᵉ, et qui ont besoin d’un entraînement rassurant mais exigeant. Organisé pour guider l’élève du niveau A1 vers A2, il propose un parcours très progressif : révision des notions clés du programme (présent, verbes de modalité, cas, vocabulaire de la vie quotidienne) et nombreuses activités courtes, ludiques, pour consolider chaque nouvelle structure.
Chaque unité met en scène une situation fréquente : se présenter, parler de son emploi du temps, décrire sa chambre, inviter un ami. Les pages s’appuient sur des illustrations en couleurs, des petites bandes dessinées et des tableaux de vocabulaire qui facilitent la mémorisation. L’élève passe du repérage (observer un dialogue) à la production (écrire ses propres phrases ou mini-dialogues), ce qui évite l’apprentissage purement mécanique.
Le grand atout de ce cahier réside dans ses fichiers audio téléchargeables : les exercices d’oral sont associés à des enregistrements disponibles sur le site de l’éditeur. Ils permettent de travailler la prononciation, l’intonation et la compréhension, tout en découvrant des éléments de la vie quotidienne en Allemagne. Tous les exercices disposent de corrigés détaillés, ce qui favorise un travail autonome, y compris pendant les vacances.
Comment l’utiliser ?
- Installer un rituel de fin de semaine : après le cours d’allemand, choisir la leçon correspondante dans le cahier (par exemple, celle sur les présentations). L’élève relit les phrases modèles, puis complète les bulles de BD avec « Ich heiße… », « Ich bin zwölf Jahre alt », etc. S’il prépare un contrôle de dialogue, il peut ensuite répéter ce texte à voix haute devant un parent, en s’aidant des images.
- Travailler le vocabulaire par thèmes grâce aux jeux proposés. Sur la page sur le matériel scolaire, l’élève complète une grille avec « das Heft, der Bleistift, die Schere… ». À la maison, on peut déposer les objets sur la table et jouer à « Ich nehme… » : il doit attraper le bon objet dès qu’il entend le mot allemand. Cette mise en scène concrète fixe durablement le lexique.
- Exploiter systématiquement les fichiers audio. Pour un chapitre sur l’emploi du temps, l’élève écoute la piste, coche les matières qu’il entend (Deutsch, Mathe, Sport), puis remplit son propre tableau de semaine en allemand. On termine par un mini-oral : « Am Montag habe ich… ». Ce type de séquence réduit la peur de l’oral en classe.
- Utiliser les corrigés en fin d’ouvrage comme auto-diagnostic. Avant un contrôle de grammaire, l’élève refait deux pages ciblées (par exemple sur les verbes de modalité « können, mögen, müssen »), puis compare avec les solutions. Chaque erreur est surlignée ; il réécrit aussitôt la phrase correcte sur un cahier de révisions. Cette démarche transforme le cahier en véritable outil de remédiation.
3. S’exercer en allemand – 5e (Larousse, 2021)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Ce cahier Larousse est centré sur la grammaire et le vocabulaire indispensables à la réussite en 5ᵉ. Il combine 20 rappels de cours très synthétiques et 100 exercices variés, conçus pour assimiler les notions clés du programme et atteindre solidement le niveau A1/A2 du CECRL.
Chaque rappel de cours tient sur une page : règle, tableau, exemples bien choisis. L’élève comprend rapidement ce qu’il doit retenir sur, par exemple, le présent régulier, les verbes forts ou l’utilisation de « kein » et « nicht ». Ces pages théoriques sont immédiatement suivies d’exercices d’application de difficulté croissante : phrases à compléter, transformation, traduction guidée, petits textes à trous.
Le cahier accorde également une place importante à la compréhension de texte et à l’expression écrite : de courtes situations (carte postale, mini-annonce, message entre amis) permettent de réutiliser le vocabulaire travaillé. Des listes de vocabulaire thématique, des astuces de méthode et une liste de verbes forts complètent l’ensemble. Les corrigés détaillés, en fin d’ouvrage, offrent un suivi précis des progrès.
Comment l’utiliser ?
- Partir systématiquement du rappel de cours pour traiter un blocage précis. Si l’élève se trompe souvent sur kein/nicht, il lit la règle, puis surligne les exemples qui ressemblent à ceux vus en classe. Ensuite, il fait uniquement les exercices portant sur cette distinction, en notant dans la marge pourquoi on utilise « kein » ou « nicht » à chaque phrase.
- Construire des micro-séances de dix minutes. Par exemple, un soir, ne traiter qu’un exercice de conjugaison au présent : compléter dix phrases avec « spielen, wohnen, kommen… ». On corrige immédiatement avec les solutions, puis l’élève réécrit trois phrases dans lesquelles il s’inclut : « Ich komme aus… ». L’idée est d’ancrer la règle dans des phrases qui lui parlent.
- Exploiter les pages de compréhension de texte pour préparer les contrôles de lecture. On commence par lire le texte en relevant les mots transparents (Familie, Kino, Musik…). L’élève répond ensuite aux questions en français, puis reformule deux réponses en allemand en s’aidant du texte. Ce travail habitue à chercher l’information sans paniquer devant un bloc de texte.
- Se servir des listes de verbes forts comme base de mémorisation régulière. Chaque semaine, on choisit trois verbes importants du programme (sein, haben, gehen) : l’élève récite leurs formes, puis invente une phrase qui pourrait tomber dans un contrôle (« Am Wochenende bin ich zu meiner Oma gegangen. »). Le parent vérifie simplement la cohérence de la phrase à l’aide du corrigé.
4. Les cahiers d’exercices – Allemand 5e (Assimil, 2019)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Ce cahier d’Assimil se distingue par sa richesse : 128 pages et environ 130 exercices organisés en unités de compétences. L’ouvrage accompagne toute l’année de 5ᵉ, en proposant un entraînement dense mais agréable, mêlant grammaire, conjugaison, vocabulaire, prononciation et civilisation.
Chaque unité suit une logique claire : on part d’une situation concrète (présenter sa famille, raconter sa journée, parler de ses goûts), puis on travaille les points de langue nécessaires à cette situation. Les activités adoptent des formats variés : QCM, jeux, exercices à trous, transformation de phrases, courtes expressions écrites. Cette diversité maintient l’attention et réduit la lassitude face à la répétition.
Le cahier propose en outre une dimension culturelle discrète mais efficace : on y croise la vie quotidienne de collégiens allemands, des aspects de la ville, de l’école, des fêtes. Une autoévaluation en fin d’ouvrage permet de situer son niveau et de cibler les compétences à retravailler. Les corrigés complets offrent la possibilité de travailler seul, à condition de jouer le jeu de la vérification honnête.
Comment l’utiliser ?
- Construire un parcours personnalisé par compétences. Si l’élève comprend bien à l’écrit mais s’exprime difficilement, privilégier les unités centrées sur l’expression orale et écrite : après avoir lu le mini-dialogue, il complète les bulles, puis rejoue la scène devant un parent. On peut filmer une courte vidéo ; la comparaison avec le modèle montre immédiatement les progrès.
- Utiliser les formats « jeux » et QCM pour redonner confiance à un élève découragé. Par exemple, sur une leçon de verbes de modalité, on commence par les QCM : cocher la forme correcte de « können » ou « müssen ». Une fois la colonne d’exercices réussie, on passe seulement ensuite à la rédaction de phrases complètes, ce qui réduit la peur de se tromper.
- Travailler la prononciation à partir des activités de lecture guidée. L’élève lit d’abord silencieusement un court texte, souligne les sons qui posent problème (ch, r roulé, umlauts). Puis il s’entraîne à haute voix, en exagérant ces sons devant un miroir. On peut s’accorder un « joker français » : si un mot résiste vraiment, il est autorisé à le prononcer à la française pour ne pas bloquer toute la phrase.
- Exploiter la partie autoévaluation en fin d’ouvrage comme bilan de période. À la fin du trimestre, l’élève coche ce qu’il sait faire (« se présenter », « parler de ses loisirs », « comprendre un texte simple »). Pour chaque case hésitante, on revient à l’unité correspondante et on refait un exercice. Cela structure la révision en vue des conseils de classe ou du brevet blanc ultérieur.
5. Prima ! Apprendre et réviser son allemand – 5e, 4e, 3e – A1>A2 – LV1, LV2 (Ellipses, 2018)

Disponible sur Amazon Disponible à la Fnac
Ce livre propose une approche globale du collège : en 20 leçons, il couvre l’essentiel du programme d’allemand de la 5ᵉ à la 3ᵉ, pour les élèves de LV1 comme de LV2. Chaque leçon travaille à la fois le lexique, la grammaire, mais aussi la phonétique et des éléments culturels, avec de nombreux jeux et exercices corrigés.
Pour un élève de 5ᵉ, l’intérêt de cet ouvrage tient à sa vision à long terme : les premières leçons consolident les bases (présent, phrases simples, vocabulaire du quotidien), tandis que les suivantes ouvrent déjà sur des structures qui seront retravaillées en 4ᵉ–3ᵉ (parfait, futur, comparatifs). L’élève comprend ainsi que ce qu’il apprend aujourd’hui s’inscrit dans un cheminement de plusieurs années.
Le format « leçon complète » se prête à de vraies séances de travail à la maison : texte d’introduction, activités de compréhension, vocabulaire ciblé, points de grammaire, exercices d’entraînement, jeux. L’ouvrage convient particulièrement aux familles qui souhaitent encadrer un travail régulier, notamment quand l’allemand est peu présent à l’emploi du temps ou que la classe avance rapidement.
Comment l’utiliser ?
- Utiliser la leçon comme mini « projet » sur une quinzaine de jours. Par exemple, choisir une leçon sur la famille : première séance, lecture du texte et repérage des mots transparents ; deuxième séance, exercices de compréhension ; troisième séance, rédaction d’un court paragraphe décrivant sa propre famille. En fin de quinzaine, l’élève relit tout et se prépare à présenter sa famille à l’oral en classe.
- Se servir de la progression 5ᵉ–3ᵉ pour prendre de l’avance de manière raisonnable. Si l’élève se sent à l’aise, il peut aborder une leçon un peu au-dessus du programme actuel, par exemple celle qui introduit le parfait. L’objectif n’est pas de tout maîtriser, mais de se familiariser avec la structure « ich habe gespielt », afin que la notion paraisse moins intimidante lorsqu’elle sera étudiée au collège.
- Revenir en arrière en cas de lacunes importantes. Un élève ayant commencé l’allemand en 5ᵉ LV2 peut reprendre quelques leçons d’entrée de livre, conçues pour un niveau A1 débutant : présent des verbes réguliers, phrases affirmatives et interrogatives simples. Chaque leçon validée est datée ; on visualise concrètement la remontée du niveau.
- Utiliser les jeux de fin de leçon pour réviser en famille. Memory de vocabulaire, petites devinettes, mini-dialogues à compléter peuvent être transformés en jeux de rôle à la maison. Pour travailler, par exemple, le lexique des loisirs, le parent mime une activité et l’élève doit la nommer en allemand (« Ich spiele Tennis », « Ich lese ein Buch »). Cette dimension ludique aide à maintenir la motivation tout au long du cycle 4.
Quelques conseils pour bien utiliser ces livres de soutien en allemand
Un bon cahier ne produit aucun effet s’il reste fermé sur l’étagère. L’important n’est pas de tout faire, mais de travailler souvent, peu de temps, et de manière ciblée. Mieux vaut dix minutes d’allemand quatre fois par semaine qu’un marathon improvisé la veille du contrôle.
Veiller aussi à articuler le travail maison avec ce qui se passe en classe : on commence toujours par les chapitres ou les leçons qui correspondent aux difficultés repérées dans les copies (accord sujet/verbe, ordre des mots, cas, vocabulaire d’un thème précis). Ensuite seulement, on élargit.
Enfin, encourager l’élève à utiliser la langue : dire quelques phrases à la maison, étiqueter des objets en allemand, fredonner une chanson simple, regarder de très courtes vidéos sous-titrées. Les livres présentés ici fournissent la base grammaticale et lexicale ; c’est l’usage régulier, même modeste, qui transformera ces connaissances en véritable compétence.
Références
- Programmes et ressources d’accompagnement en langues vivantes (cycles 2, 3 et 4) – Éduscol
- Présentation des langues vivantes étrangères et régionales – Ministère de l’Éducation nationale
- Repères annuels de progression et attendus de fin d’année du CP à la 3e – Éduscol
- Programme de langues vivantes pour les classes de collège – Bulletin officiel